Jérôme Cahuzac, président PS de la commission des finances de l'Assemblée, estime que le gouvernement recherche dans la "fébrilité" des recettes, faute d'avoir protégé les recettes de l'Etat, à cause d'une politique fiscale "déraisonnable".

Commentant sur France Info le plan gouvernemental anti-déficits débattu depuis mardi au parlement, le député socialiste l'a jugé « incohérent » et dénué « de vision économique » : « Dans une certain fébrilité, ce gouvernement en est amené à trouver des recettes à tout prix, faute d'avoir su protéger les recettes de l'Etat par une politique fiscale qu'on peut aujourd'hui juger tout à fait déraisonnable et inefficace ».

« Entre 2002 et 2007, il y en a eu pour 25 milliards d'euros de niches fiscales de plus », a détaillé le député. Et depuis 2007, « le paquet fiscal - 10 milliards au total - la réforme de taxe professionnelle - plus de 7 milliards - la réforme de l'ISF - un peu moins de 2 milliards -, la réforme de la TVA dans la restauration- 2,3 milliards/2,4... »

« Au total, cette année, l'Etat va donc devoir emprunter 45 milliards d'euros à la suite d'une politique fiscale qui ne s'est traduite en regard par aucune économie de fonctionnement », a-t-il regretté. « La politique menée a abouti à aliéner la souveraineté nationale aux marchés et aux agences de notation ».