"Un certain nombre" de banques européennes "doivent être recapitalisées" mais "pas les plus importantes", a affirmé lundi le président de l'Autorité française des marchés financiers (AMF).

Trois jours après les déclarations de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a estimé « urgent » de recapitaliser les banques européennes pour qu'elles soient « suffisamment solides pour faire face aux risques que représentent les dettes publiques et la faiblesse de la croissance », Jean-Pierre Jouyet lui a répondu, sur LCI.

« On sait qu'il y a un certain nombre de banques européennes qui doivent être recapitalisées, ce n'est pas les plus importantes », a expliqué le président de l'AMF. Mais « objectivement, les Européens n'ont pas attendu le Fonds monétaire international pour savoir qu'il y avait pour certaines banques européennes des problèmes de recapitalisation, puisque cela a été l'objet des stress tests réalisés en juillet, puisque cela a été l'objet des discussions qui ont eu lieu le 21 juillet entre les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro ». « Il ne faut pas que les régulateurs ou les institutions comme le Fonds monétaire international épousent la nervosité des marchés, ce n'est pas leur rôle », a-t-il ajouté.

Les tests de résistance menés par l'Autorité bancaire européenne (EBA) ont mis en avant l'insuffisance de fonds propres de huit établissements bancaires européens sur les 90 qui les ont passés. Les banques françaises avaient toutes réussies l'exercice. Toutefois, nombre d'analystes et d'investisseurs ont jugé que le scénario retenu se révèle encore trop faible.

« Solides » selon Parisot

Autre personnalité à réagir au propos de Christine Lagarde, Laurence Parisot, sur Europe 1, les a jugés « incompréhensibles ». Pour la présidente du Medef, « les banques européennes sont solides. (...) Pour les banques françaises, il faut bien avoir à l'esprit que nous avons les banques parmi les plus solides du monde. »