Dans une tribune au journal Le Monde publiée mardi, le président de l'Association française des entreprises privées (Afep), Maurice Lévy, se dit favorable à une "contribution exceptionnelle" des plus hauts revenus afin de réduire le déficit budgétaire de la France.

Appelant de ses voeux une « contribution exceptionnelle des plus riches, des plus favorisés, des nantis », Maurice Lévy, également PDG de Publicis, juge « indispensable que l'effort de solidarité passe d'abord par ceux que le sort a préservés ». Cette préconisation fait écho à celle de l'investisseur milliardaire Warren Buffett, qui a appelé lundi les parlementaires américains à augmenter les impôts pour les plus riches afin de réduire l'énorme déficit budgétaire des Etats-Unis.

Réduire les prélèvements obligatoires

Dans sa tribune, Maurice Lévy explique vouloir englober « tous ceux qui peuvent par leurs moyens participer à ce nécessaire effort national » et pas seulement les dirigeants d'entreprises. Pour parvenir à la réduction du déficit public, il souligne, par ailleurs, qu'il est nécessaire « autant de couper dans la dépense que de raboter ou supprimer des niches fiscales ».

Parmi les autres mesures qu'il avance figure « une profonde réforme de nos structures administratives et de nos systèmes sociaux », sans davantage de précisions. « Il s'agit de ramener les déficits à zéro et aussi de réduire les prélèvements obligatoires pour les ramener dans la moyenne européenne ».

Concernant la règle d'or d'équilibre budgétaire, il « regrette » qu'elle « ne soit pas unanimement soutenue par toute la classe politique » car « il y va de l'avenir de notre pays ».