Valérie Pécresse, porte-parole du gouvernement français, a estimé jeudi que l'accord franco-allemand conclu dans la nuit est "un préalable indispensable" à un compromis européen à Bruxelles sur un nouveau plan d'aide à la Grèce pour enrayer la crise en zone euro.

« C'était évidemment un préalable. Ce ne sera pas suffisant : aujourd'hui, il faut encore convaincre nos partenaires et travailler ensemble avec nos partenaires. Mais c'était un préalable indispensable pour rassurer nos partenaires », a déclaré Mme Pécresse, qui est également ministre du Budget.

« Il faut avoir un consensus qui soit le plus large possible et la première pierre de ce consensus, c'était évidemment bâtir une position commune », a-t-elle poursuivi , jugeant « très important » que Paris et Berlin se présentent « la main dans la main » au sommet de Bruxelles jeudi après-midi. « Le couple franco-allemand est à nouveau au rendez-vous de l'Histoire, au rendez-vous des difficultés et de la lutte contre la crise », a-t-elle ajouté.

La ministre s'est refusée à révéler le moindre détail sur le contenu du compromis arraché dans la nuit de mercredi à jeudi par le président Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel au terme de sept heures de discussions impliquant aussi le président de la BCE Jean-Claude Trichet. Interrogée notamment sur l'hypothèse d'une taxe bancaire pour forcer une participation du secteur privé au sauvetage de la Grèce, elle s'est bornée à répondre que « toute une série de pistes sont explorées » et que Paris et Berlin entendaient « réserver » leurs propositions à leurs partenaires européens.