HSBC France, filiale du groupe britannique HSBC, a connu une hausse de 15% de son résultat avant impôt, à 628 millions d'euros, porté par la bonne performance de la banque de détail.

Dans un contexte de ralentissement de la banque de financement et d'investissement (baisse de 56% du résultat), après une année record en 2009, la banque de détail a enregistré un bond de 61% de son résultat avant impôt. Elle bénéficie notamment d'une baisse de 19% des provisions liées au risque de crédit (crédits impayés).

Pour le directeur général Christophe de Backer, la banque de détail « récolte les fruits d'une réorganisation mise en place il y a deux ans ». La banque avait lancé en 2008 un plan stratégique axé sur la clientèle aisée, dite « premier », et les entreprises, prévoyant notamment la création de centres d'affaires et d'espaces dédiés à ces deux clientèles. En 2010, le portefeuille de clients « premier » a progressé de 27% et atteint désormais 336.000, pour un total de 792.000 clients particuliers en France.

« La banque la mieux capitalisée » de France

Toujours au sein de la banque de détail, le segment des entreprises a connu une hausse de 38% du résultat avant impôt, grâce notamment à l'« impact positif de la spécialisation du réseau ». Après avoir financé 5.600 projets pour 2 milliards d'euros en 2009, la banque en a soutenu 7.000, pour un total de 3 milliards en 2010. HSBC France a également réalisé un bon exercice en gestion d'actifs, avec une croissance de 16% des revenus, ainsi qu'en banque privée, qui a vu son résultat plus que sextupler.

Au total, le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) est en hausse de 5%, à 2,596 milliards d'euros.

Sur le plan de son bilan, HSBC France est « la banque la mieux capitalisée sur le marché français », a affirmé Christophe de Backer, faisant le même constat pour sa situation de liquidité. L'établissement présente un ratio de fonds propres « durs » (actions et résultats mis en réserve) de 12,1%, bien supérieur à toutes les grandes banques françaises. A tel point que la banque possède même 1,5 milliard d'euros de capital qu'elle n'utilise pas, a précisé le directeur financier Matthieu Kiss, phénomène rarissime aujourd'hui.