En marge de la présentation des résultats de BPCE, son président du directoire, François Pérol, a indiqué que le groupe allait achever de rembourser les apports de l'Etat, dont le solde atteint 2,2 milliards d'euros, avant la fin du premier trimestre. Le groupe s'était initialement fixé pour objectif de rembourser d'ici fin 2012 l'intégralité des 7,1 milliards.

Au plus fort de la crise financière, les groupes Caisse d'Epargne et Banque Populaire, dont le rapprochement a donné vie à BPCE, avaient chacun reçu respectivement 2,2 milliards et 1,9 milliard d'euros sous forme de titres de dette dits super subordonnées (TSS), sorte d'obligations sans échéance. A la création du groupe BPCE, début août 2009, l'Etat avait apporté 3 milliards d'euros supplémentaires en acquérant des actions de préférence (sans droit de vote). BPCE avait commencé à rembourser l'Etat en octobre 2009.

Le remboursement du solde des apports de l'Etat est rendu possible grâce à la progression importante du bénéfice net en 2010, qui a été multiplié par 7 à 3,6 milliards d'euros. Le groupe a choisi de mettre en réserve plus de 80% de ce résultat, ce qui a augmenté sa capacité de remboursement.

BPCE était de loin le groupe ayant bénéficié le plus des apports de l'Etat, avec 7,1 milliards sur un total de 19,8.