Axa France veut faire croître son encours d'épargne de 25 milliards d'euros d'ici 2015, le faisant passer de 85 à 110 milliards grâce notamment au développement des services bancaires dans son réseau ainsi qu'à une action renforcée sur les clientèles aisées.

« Au lieu de réfléchir produits, on va essayer de réfléchir offre », a déclaré mercredi le directeur général d'Axa France Nicolas Moreau lors d'une conférence de presse, insistant sur « l'accompagnement » et le « service après-vente » offert aux épargnants.

L'assureur va d'abord s'appuyer sur son réseau de 3.630 agents généraux, le plus dense en France, pour renforcer le poids de la banque dans son activité. Actuellement, 2.000 à 2.500 agents proposent l'offre bancaire, a indiqué Pierre Janin, directeur général d'Axa Banque. L'objectif est de constituer un noyau de 500 agents généraux qui portent les activités d'Axa Banque pour inscrire les clients « dans une logique de compte courant », de manière à favoriser le rapatriement de leurs avoirs, a-t-il expliqué. Au-delà, 1.600 autres agents généraux devront être « à même d'équiper les clients en crédit et en livret d'épargne », selon M. Janin.

Axa souhaite aussi utiliser la base de ses quatre millions d'assurés en dommage pour « capitaliser sur les synergies de portefeuille » et capter davantage l'épargne de ces clients.

L'assureur entend aussi profiter de sa marque, qui bénéficie d'une notoriété spontanée de 40% en dommage mais de 15% seulement en épargne, selon une étude TNS Sofres de septembre 2010.

« Clientèle affluente »

Enfin, Axa France veut pousser les feux sur sa clientèle dite « affluente », c'est-à-dire à haut revenu et à potentiel d'épargne, ainsi qu'en gestion de fortune. Pour la clientèle « affluente », qui représente une capacité d'épargne d'environ 20.000 euros par personne et par an, Axa France a développé un nouveau service, baptisé « Axa Exclusiv », auquel sont déjà formés environ 850 conseillers et dont les premiers tests se sont révélés probants avec un taux de satisfaction de 80%. En gestion de fortune, aussi appelée gestion privée, l'assureur prévoit de doubler ses encours, qui atteignent aujourd'hui 6 milliards d'euros, d'ici 2015, a expliqué le responsable de la politique épargne d'Axa France Marc Raisière, lors de la conférence de presse.