L'échec vendredi des négociations salariales dans la banque a été dénoncé lundi par les syndicats du secteur, alors que le patronat ne proposait pas d'augmentation générale pour les 250.000 salariés des banques commerciales en France, mais une revalorisation de 1,5% des minima.

"Les négociations se sont terminées vendredi, il n'y a pas d'accord et pour l'instant pas de nouvelle réunion à l'ordre du jour", a confirmé l'Association française des banques (AFB, patronat), qui renvoie aux négociations dans chaque établissement.

Elle souligne aussi que le salaire moyen dans le secteur (hors primes et intéressement) s'élève à 37.000 euros par an. D'après la CFDT, premier syndicat du secteur, le salaire médian (50% touchent plus, 50% moins) s'établit à 33.000 euros brut annuels.

Des appels à la grève ont été lancés pour mardi à la Société Générale et chez HSBC sur le thème des salaires.

Selon un communiqué de l'intersyndicale des banques, "les minima sont aujourd'hui tellement déconnectés de la réalité des salaires (en moyenne 20% en deçà des salaires les plus bas) que la réévaluation proposée ne concernera aucun salarié".

En outre, l'AFB proposait une garantie salariale individuelle (GSI) consistant en 4% d'augmentation du salaire sur cinq ans, alors que la convention collective prévoit déjà 3% et que les syndicats réclamaient 5%. La GSI est un dispositif de compensation pour les faibles évolutions de salaires.

"Alors qu'elles continuent leur distribution de bonus, de salaires démesurés et de retraites-chapeaux à quelques-uns, les banques continuent d'ignorer le travail et les compétences mises en oeuvre au quotidien par l'ensemble des salariés face à cette crise", estime l'intersyndicale.

Sur d'autres sujets comme les classifications, les parcours professionnels ou l'égalité homme-femme, elle déclare ne pas avoir obtenu satisfaction.

L'AFB indique de son côté avoir proposé un objectif de 42% de cadres femmes en 2011, alors que l'objectif de 40% à fin 2010 a déjà été atteint. Pour FO, le nouveau chiffre est une "provocation" alors que la profession est déjà féminisée à hauteur de 55%.

Les banques commerciales comptent près de 250.000 salariés en France.