Concierge, nounou, facteur, pompier : en fin d'année ou au début de la suivante, il est d'usage de donner des étrennes à ces professionnels, en échange des services qu'ils vous fournissent tout au long de l'année. Mais combien donner ? Et sous quelle forme ?

C'est une tradition qui reste bien ancrée : en fin d'année, ou au début de la suivante, il est d'usage de récompenser, sous forme d'étrennes, un certain nombre de corps de métier qui vous rendent des services au quotidien : concierges, assistantes maternelles, aides ménagères, jardiniers, facteurs, pompiers, éboueurs... Une manière de marquer sa satisfaction et sa sympathie à l'égard de personnes qui, certes, sont rémunérées pour leurs services, mais ne bénéficient pas toujours de primes ou de 13e mois.

Pas d'obligation

Un rappel toutefois : donner des étrennes est un usage, pas une obligation. Rien, dans le code du travail ou dans les conventions collectives des professions concernées, ne vous oblige pas à le faire, même dans le cas où vous êtes particulier employeur. Vous n'êtes pas satisfait des services de votre concierge ou de votre facteur ? Vous avez la possibilité de le lui faire savoir en ne lui donnant rien, au risque bien sûr de le froisser.

Toutefois, la pratique des étrennes apparaît comme une juste récompense de tous les petits services rendus au quotidien par ces professionnels, souvent au-delà des tâches prévues par leur fiche de poste. Votre concierge réceptionne vos colis, relève votre courrier, surveille votre appartement ou arrose vos plantes pendant vos vacances ? Votre assistante maternelle accepte de jouer les prolongations lorsque vous êtes retenu au travail ? Votre facteur revient régulièrement une seconde fois pour vous présenter un recommandé ? Verser des étrennes permet de les remercier, et de vous assurer de continuer à bénéficier de ces avantages.

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A chacun selon ses moyens

Mais combien donner ? S'agissant d'une pratique totalement informelle, il n'y a évidemment pas de règles à respecter en matière de montant, tout juste quelques usages à suivre. Deux critères doivent primer. Le premier : la quantité et la qualité des services supplémentaires fournis. Le second : l'état de vos finances et de vos revenus.

Ensuite, tout dépend du professionnel. Pour ce qui est du concierge, l'usage veut qu'on calcule ses étrennes en pourcentage de la valeur d'un loyer mensuel - théorique si vous être propriétaires - de votre appartement au prix du marché.

« L'usage veut que l'on donne 10% du prix du loyer mensuel, mais la pratique se perd et les gens donnent de moins en moins, souvent autour de 5%. Pour les ménages les plus aisés, vous pouvez fixer le pourcentage sur votre revenu et sur votre loyer : 10% de votre salaire mensuel est une bonne somme pour un gardien », explique l'économiste Gabriel Dolin à 20 Minutes .

Même principe pour l'assistante maternelle - de 10% à 20%, selon vos revenus, du salaire mensuel que vous lui versez. L'Urssaf considère les étrennes comme une prime versée au salarié. Il s'agit d'un complément de salaire officiel, elles doivent être déclarées et sont soumises aux cotisations sociales. Pour l'aide ménagère, le montant des étrennes se situe entre 50 et 100% de ce que vous lui versez chaque mois, avec un minimum de 30 euros.

Au moins 10 euros pour les calendriers

C'est un autre incontournable des fins d'année : la vente de calendriers. Une tradition qui remonte à loin : l'almanach des postes a en effet été inventé au début du 18e siècle, et les facteurs sont autorisés à le distribuer, pour leur propre compte et à prix libre, depuis 1849. Ces derniers ont depuis été imités par les éboueurs et les pompiers.

Combien coûte l'impression d'un calendrier ? Tout dépend du nombre de pages, de la qualité du papier... A 5 euros ou moins, en tout cas, la marge dégagée n'est pas suffisante pour justifier le déplacement, souvent le soir : mieux vaut refuser l'achat. Prévoyez donc 10 euros minimum, et plus évidemment si vous estimez que le travail de votre facteur ou des pompiers de votre commune mérite d'être récompensé.

Plutôt en espèces

Vaut-il mieux donner en espèces ou en chèques ? Là encore, il n'y a pas de règle. L'usage veut que les étrennes soient plutôt versées en espèces, dans une enveloppe non close, éventuellement accompagnée de vœux manuscrits. Il n'est pas ici question de se dérober à l'impôt : les étrennes, en tant que don manuel, ne sont en effet pas imposables pour le bénéficiaire. Dans le cas précis des assistantes maternelles, un cadeau peut remplacer avantageusement le cash.

Un rappel enfin : dans le cas des pompiers, et uniquement des pompiers, le don que vous effectuez peut vous ouvrir le droit à une réduction d'impôt équivalente à 66% de la somme versée. N'oubliez pas de leur demander un reçu fiscal !