En France, est considérée comme pauvre une personne dont les revenus mensuels sont inférieurs à 1 102 euros par mois. Selon une étude de l'Institut national de la statistique et des études économiques, 10% des trois millions d'indépendants de France sont concernés.

Au 1er janvier 2022, le revenu minimum (Smic) rapporte 1 603,12 euros brut pour 35 heures de travail hebdomadaire. Selon une étude de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiée ce mercredi, un travailleur indépendant sur 10 gagne en moyenne la moitié de cette somme. Soit un niveau de revenu annuel sous le seuil de pauvreté pour 10% des trois millions de personnes qui exercent une activité économique en étant à leur propre compte en France.

« Ils sont exploitants agricoles, électriciens, restaurateurs, coiffeurs, pharmaciens, avocats ou encore artistes. Ils sont plus nombreux à être dans ce cas parmi les femmes, les jeunes qui débutent leur vie professionnelle, ceux qui poursuivent une activité au-delà de 65 ans ou encore ceux qui exercent une profession de l'information, des arts et des spectacles », écrivent les auteurs dans leur note de synthèse. En réalité, 27% des indépendants ont un revenu inférieur à la moitié du Smic annuel, mais la moitié bénéficie du salaire de leur conjoint ou de prestations sociales complémentaires.

L'Insee estime également que « si le taux de pauvreté monétaire des indépendants est nettement plus élevé que celui des salariés, dans leur ensemble ils ne sont pas plus confrontés que les salariés aux privations matérielles et sociales ».

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En France, on est considéré comme pauvre si ses revenus mensuels sont inférieurs à 1 102 euros par mois. Ce montant équivaut à 60% du revenu mensuel médian des Français. Entre 2018 et 2019, ce seuil de pauvreté a augmenté de 28 euros. D'après l'Insee, le revenu médian en 2019 est de 3 857 euros par mois pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans. On parle alors en revenu disponible, soit l'ensemble des revenus à la disposition du ménage pour consommer et épargner, après avoir payé les impôts directs (impôt sur le revenu, taxe d'habitation, CSG...).