A l'occasion des fêtes de fin d'année de l'année 2019, la répression des fraudes a réalisé des contrôles ciblés sur l’information fournie au consommateur et la sécurité des produits et services vendus. Au total, sur 9 000 contrôles, un quart a présenté des anomalies.

Noël, Black Friday, Cyber Monday… Les achats des consommateurs se multiplient et les risques de fraudes également. Dans son bilan d’activité 2019, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), détaille les opérations de contrôle - appelées aussi OFA pour Opération Fin d’Année - mises en place lors de ces grands rendez-vous commerciaux. Dans le viseur des enquêteurs trois choses : l’information fidèle et loyale du consommateur, la sécurité du consommateur et le bon fonctionnement du marché.

Une vigilance de rigueur depuis que le Black Friday - le dernier vendredi de novembre et considéré comme le top départ des achats de Noël - le Cyber Monday - le lundi qui suit le week-end du Black Friday - sont devenus des événements commerciaux internationaux, portés notamment par la vente sur Internet. Même les banques en ligne y ont participé cette année... L'an dernier, les Français prévoyaient de dépenser en moyenne 233 euros à l'occasion du Black Friday.

« C'est risqué de payer en ligne ! »

Un quart d'anomalies relevé

Parmi les produits les plus attendus par les consommateurs, on trouve les vêtements, les chaussures et la maroquinerie (55%), suivis des dépenses en TV, Hi-fi, High-tech (33%) et l’électroménager (26%). Justement, pour la DGCCRF, les promotions exceptionnelles sur ces produits phares doivent être surveillées comme le lait sur le feu. En 2019, plus de 9 000 visites ont été effectuées dans le cadre de l'OFA pour un taux d’anomalies de près de 24%. Ces contrôles ont donné lieu à près de 1 000 suites administratives et 620 suites pénales. Dans la majorité des cas ce sont des pratiques commerciales trompeuses qui ont été sanctionnées.

Et comme les autorités ne peuvent pas tout surveiller, au-delà des opérations commerciales et ponctuelles, il est possible de signaler une fraude sur un site Internet créé par le ministère de l’Economie. Sur la plateforme SignalConso, il faut décrire le type d’activité, résumer la fraude ou la pratique douteuse en quelques lignes, joindre une ou des pièces justificatives, etc. Vous allez alors préciser votre identité, mais vos informations personnelles ne seront connues que par la DGCCRF.

Depuis son lancement en février, 22 335 cas ont été remontés mais, le projet n’est pas uniquement répressif. En effet, l’idée est aussi d’informer chaque entreprise de ce qui se dit sur elle et de l’inviter à changer ses pratiques.