Les tarifs d’autoroutes augmentent aujourd'hui de 1,8% en moyenne sur l’ensemble du réseau hexagonal, contre 1,55% l’an dernier. Sur certains axes, les prix ont explosé ces dernières années.

Elle ne va pas passer inaperçue. Ce matin, les automobilistes qui prennent l’autoroute vont constater une forte hausse des tarifs des péages. Les concessionnaires ont obtenu une revalorisation de 1,8% en moyenne sur l’ensemble du réseau, après avoir déjà eu 1,55% l’an dernier.

Résultat, depuis 2011, l’augmentation générale atteint 9,5%, d’après les données de l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (Asfa) compilées par Le Parisien. Dans le même temps, l’inflation s’est élevée à 8,49%. L’un dans l’autre, on peut se dire que les sociétés autoroutières ne sont finalement pas si gourmandes.

Mais ces augmentations sont loin d’être uniformes. Quand pour la majorité des trajets, les hausses restent comprises entre 6 et 15%, elles se sont envolées sur d’autres. L’exemple le plus emblématique est le tronçon entre Rouen et Tours avec une augmentation de 9,5 euros entre 2011 et 2018, soit un bond de 34,06% ! Angers-Rouen (+ 33,69%) et Chambéry-Genève (+ 24,27%) complètent ce palmarès.

Pourquoi une telle flambée ? Concernant les autoroutes construites après 2000, « les offres qui ont été retenues par l’Etat sont souvent celles où les subventions publiques pour financer ces autoroutes étaient les plus faibles. Et a contrario, celles où l’évolution des prix des péages était la plus élevée », explique un autoroutier. Dans la balance, l'Etat a sacrifié le conducteur plutôt que le contribuable.

Une décision qui passe de plus en plus mal aujourd’hui. Les revendications des Gilets jaunes sur le pouvoir d’achat et les saccages de péages sont là pour le rappeler. Dans l’urgence, le gouvernement a quand même obtenu un lot de consolation le mois dernier. Les concessionnaires proposent désormais aux conducteurs empruntant régulièrement les autoroutes sur le même trajet une réduction de 30% à partir de dix allers-retours par mois.