Lors de son discours de politique générale mardi 30 janvier, le nouveau Premier ministre Gabriel Attal a fait une série d'annonces. Parmi elles la suppression de l'allocation spécifique de solidarité (ASS).

C'est l'une des annonces concrètes de Gabriel Attal mardi lors de son grand oral. A l'occasion de son discours de politique générale, le Premier ministre a annoncé la suppression de l'allocation spécifique de solidarité (ASS) pour les chômeurs en fin de droits.

Fin 2019, 351 000 personnes percevaient l'allocation de solidarité spécifique, selon la direction statistique des ministères sociaux (Drees). Pour en bénéficier, il faut avoir travaillé au moins 5 ans (à temps plein ou à temps partiel) au cours des 10 ans avant la fin du dernier contrat de travail. « Si vous avez cessé votre activité pour élever un enfant, les 5 ans sont réduits d'un an par enfant dans la limite de 3 ans », précise le site service-public.fr.

552,67 euros par mois pour une personne seule

Par ailleurs, cette aide est versée sous conditions : les ressources mensuelles ne doivent pas dépasser un plafond d'un montant net de 1 271,90 euros pour une personne seule ou de 1 998,70 euros pour un couple. L'ASS peut d'ailleurs être maintenue en cas de reprise d'activité, sous conditions. Le montant versé est de 18,17 euros par jour pour une personne seule, soit environ 552,67 euros par mois.

L'ASS « permet, sans travailler, de valider des trimestres » alors que « nous considérons que la retraite doit être le fruit du travail », a regretté le chef du gouvernement, mettant en avant sa volonté de « combattre les trappes à inactivité ».

« Donc nous proposerons la bascule de l'allocation de solidarité spécifique au RSA et la suppression de cette allocation », a poursuivi le Premier ministre.

« C'est un coup bas pour les chômeurs de longue durée »

Concrètement, le passage de l'ASS vers le RSA n'est pas une mauvaise opération financière pour les personnes concernées. A l'heure actuelle, le montant du RSA pour une personne seule est de 607,75 euros par mois, c'est un peu plus de 50 euros supplémentaires par rapport à l'ASS.

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Mauvaise nouvelle en revanche, le RSA ne donne pas de droit à la retraite contrairement à l'ASS qui permet de de valider un trimestre tous les 50 jours d'indemnisation, dans la limite de quatre trimestres par an. Or, c'est en validant des trimestres que l'on peut espérer partir à la retraite à taux plein, sans décote.

« Cela vous pénalise donc sur votre âge du taux plein. C'est un coup bas pour les chômeurs de longue durée », analyse Claude Wagner de la CFDT retraités, interrogé par Capital.

A quel âge puis-je partir à la retraite ? *

Age légal de départ à la retraite **
Nombre de trimestres requis ** --
Âge du taux plein automatique ** 67 ans

* A compter du 1er septembre 2023, l'âge légal de la retraite sera relevé progressivement de trois mois par an pour atteindre 64 ans en 2030, contre 62 ans aujourd'hui.
** Source : projet de réforme des retraites du gouvernement présenté le 10 janvier 2023.

NB : Il s’agit d’un simulateur simplifié qui présente les cas généraux. Pour une simulation personnalisée, rendez-vous sur le simulateur du site info-retraite.

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