Les petites pensions inférieures à 1.200 euros, que le gouvernement avait épargnées de la mesure de gel, ne seront pas revalorisées au 1er octobre en raison de la « très faible inflation », a annoncé vendredi le ministère de la Santé.

« Les règles de revalorisation, du fait de la très faible inflation prévue pour 2014 (0,5% ndlr), conduisent à une stabilité des pensions », a expliqué le ministère à l'AFP. En raison de l'application mécanique des règles de calcul (qui tiennent compte notamment de la revalorisation et de l'inflation appliquées en 2013), les retraités aux pensions les plus modestes n'auront donc aucun euro de plus chaque mois, se retrouvant ainsi logés à la même enseigne que les autres retraités, comme l'avait annoncé Europe 1.

Les pensions des retraités au minimum vieillesse bénéficieront en revanche, « comme le gouvernement s'y était engagé, d'un coup de pouce en octobre prochain », précise le ministère sans toutefois communiquer le montant de cette revalorisation.

Dans le cadre du plan de 50 milliards d'économies d'ici à 2017, le gouvernement avait décidé le gel des retraites jusqu'en octobre 2015, qui devait générer 1,3 milliard d'économies. Sous la pression de députés de la majorité, le gouvernement s'était « engagé à épargner les retraités modestes de la mesure de gel, en leur appliquant les règles de revalorisation normales des pensions ».

Au final, la non revalorisation n'avait été décidée que pour les retraités, tous régimes confondus (salariés du privé, agriculteurs, fonctionnaires, artisans, etc...), percevant plus de 1.200 euros (cumul de la retraite de base et des pensions complémentaires). Au total, environ la moitié des 15 millions de retraités, sont concernés, pour un effort moyen de l'ordre de 5 euros. Dans les faits, cela revient à un gel de 18 mois, puisque la date de revalorisation annuelle des retraites avait déjà été décalée cette année d'avril à octobre à l'occasion de la réforme des retraites.

La stabilisation des retraites les plus modestes facilite en quelque sorte la tâche du gouvernement. La revalorisation partielle des pensions modestes représentait en effet un véritable casse-tête pour l'administration.