La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a expliqué mercredi à la presse que le dispositif sur le retour partiel de la retraite à 60 ans pour les salariés ayant commencé à travailler à 18 et 19 ans était une mesure « nécessaire » pour « corriger une injustice ».

Ce dispositif, qui prévoit notamment d'inclure dans la durée de cotisation deux trimestres pour les chômeurs et deux trimestres supplémentaires au titre de la maternité, a été présenté mercredi en Conseil des ministres. « C'était une mesure nécessaire, indispensable, pour corriger une injustice créée par la réforme des retraites de 2010 », a estimé Mme Vallaud-Belkacem, précisant que cette mesure s'adresserait, à partir du 1er novembre, « à tous ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans ».

Ce dispositif concernera les salariés du public comme du privé et touchera environ 110.000 personnes dès 2013.

Son coût, évalué à 1,1 milliard d'euros en 2013, puis 3 milliards d'euros en 2017, « ne pèsera en aucune manière sur la situation financière des régimes de retraites », a assuré la porte-parole. Le dispositif sera financé par une hausse de 0,1 point des cotisations vieillesse des salariés et des entreprises. « Cela fera 1,4 euro supplémentaire de prélèvement par mois pour un salarié au Smic », a-t-elle précisé.