Les sénatrices socialistes, communistes et Vertes ont comparé lundi le projet de loi sur les retraites à une véritable "marche arrière pour les femmes", alors que les amendements du gouvernement leur étant destinés ont été adoptés par le Sénat.

« C'est marche arrière pour les femmes ! », s'est indignée Michèle André, présidente de la Délégation aux droits de femmes et sénatrice PS, lors d'une conférence de presse réunissant une douzaine de sénatrices de l'opposition.

« Nous n'avons rien obtenu et c'est très lourd de conséquences pour les femmes », a-t-elle poursuivi, rappelant qu'Eric Woerth était également « le ministre en charge du droit des femmes ».

« Concrètement, il n'y a aucune avancée, il y a même un recul (...) », a aussi dénoncé Nicole Borvo Cohen-Seat (PCF), en évoquant l'amendement permettant le maintien de l'âge de départ à la retraite sans décote à 65 ans pour certaines mères de trois enfants.

« Et le gouvernement n'est même pas capable de dire combien de femmes cela concerne ! C'est sûrement beaucoup moins que 130.000 », a-t-elle assuré.

Marie-Christine Blandin (Verts, Nord) s'en est prise à Eric Woerth : ses réponses sont « lisses », a-t-elle dit, mais en vérité « c'est un idéologue provocateur, c'est incroyable ce qu'il envoie ! ».

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« C'est circulez, il y a rien à voir », s'est emportée la socialiste Christiane Demontès. « Déni de réalité » et « vision de classe », a renchéri l'ancien ministre PS Catherine Tasca. « Montagne qui accouche d'une souris », s'est lamentée Odette Terrade (CRC-SPG).

« Nous recevons sur nos mails des messages pathétiques disant +vous allez nous faire travailler à perpétuité ! », a raconté Bariza Khiari, sénatrice PS de Paris. Toutes les élues ont loué « le courage » de la sénatrice UMP Jacqueline Panis, qui a présenté lundi un sous-amendement pour essayer d'élargir le champ de l'amendement gouvernemental.