L'amélioration et l'augmentation des ressources du Fonds de solidarité vieillesse (FSV) fait partie des pistes étudiées par le gouvernement dans le cadre de la réforme des retraites, a indiqué dimanche sur Canal+, le ministre du Travail Eric Woerth en charge de cette réforme.

Le Fonds de solidarité vieillesse est principalement alimenté par une fraction des recettes de la CSG (Contribution sociale généralisée). Selon le ministre du travail Eric Woerth, même si « ce n'est pas le coeur du sujet », « il faut des recettes supplémentaires » et « il n'y a pas assez de contributions aux régimes sociaux, notamment au régime de solidarité vieillesse ».

Sans donner davantage de détails, M. Woerth a affirmé que la solidarité dans le régime des retraites était importante, « Les gens au chômage, les mères de famille qui ont des durées de cotisation majorées parce qu'elles ont des enfants, tout ça c'est le régime de solidarité qu'il faut consolider, améliorer et donc il faut plus de ressources ».

Le Fonds de solidarité vieillesse a été créé par la réforme Balladur de 1993 pour soulager le déséquilibre des régimes de retraites, sans avoir à augmenter les cotisations vieillesse payées par les employeurs et les salariés. L'idée a été de faire supporter par les impôts (en l'occurence la CSG) le financement de dépenses considérées comme relevant de la solidarité nationale, et non pas des cotisations employeurs et salariés.

Le coût du minimum vieillesse pour les personnes n'ayant pas ou trop peu de retraite (709 euros mensuels pour une personne seule) est ainsi supporté par le FSV. De même que le coût des validations de trimestre au titre des périodes de chômage, et à partir du 1er juillet 2010, des périodes d'arrêt maladie, maternité, accidents du travail et invalidité.

Jusqu'à la fin de l'année, le FSV prend aussi en charge la majoration de pension accordée aux retraités ayant élevé au moins trois enfants, mais cette dépense est progressivement transférée à la Caisse nationale d'allocation familiale (Cnaf).

17 milliards d'euros de dépenses du FSV en 2010

Les dépenses du FSV s'élèvent à environ 17 milliards d'euros en 2010, la moitié étant absorbé par la validation pour la retraite des périodes de chômage.

Les recettes proviennent à 70% de la CSG, taxe prélevée depuis février 1991 sur tous les revenus d'activité mais aussi sur les retraités, sur les pensions d'invalidité, les allocations chômage, et les revenus du patrimoine et des placements.

Interrogé sur les défilés du 1er mai, M. Woerth a observé qu'il y avait eu « moins de manifestants que prévu, moins que le 1er mai de l'année dernière et beaucoup moins qu'en mars », tout en assurant avoir « écouté ce qu'ils disent ».