Le gouvernement doit mieux cibler les aides en faveur du pouvoir d'achat et plus tabler sur la sobriété face aux tensions sur le marché de l'énergie causées par la crise ukrainienne, ont estimé jeudi les experts de think tank, décryptant les annonces d'Elisabeth Borne.
La Première ministre a promis mercredi dans son discours de politique générale des « réponses radicales à l'urgence écologique », que ce soit « dans notre manière de produire, de nous loger, de nous déplacer, de consommer » et « un plan de bataille » pour la transition écologique. Ce discours a amené de « l'impatience et le bénéfice du doute » concernant les actions à venir du gouvernement pour tenir les engagements climatiques de la France et réussir cette transition, a commenté jeudi Xavier Timbeau, directeur principal de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), lors d'un point presse.
« L'hiver prochain doit se préparer dès cet été »
Concernant la crise énergétique, « on est dans une forme d'expectative où l'hiver prochain doit se préparer dès cet été », a noté Phuc-Vinh Nguyen, chercheur en politique énergétique européenne et française au Centre Energie de l'Institut Jacques Delors.
« Cette crise naît d'un manque de programmation notamment dans le cadre de nos investissements », a-t-il ajouté, regrettant que « la sobriété ne soit à l'heure actuelle pas assez évoquée dans le débat public » et que le discours d'Elisabeth Borne ait laissé transparaître un « manque de compréhension concrète vis-à-vis de ce levier ».
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