Avec le confinement, les sinistres couverts par l’assurance habitation ont fortement baissé, permettant aux assureurs de faire des économies. Vont-ils en faire profiter leurs clients ?

Plus de présence à domicile et donc moins de dégâts des eaux, d’incendies et de cambriolages : les deux mois de confinement, de mi-mars à mi-mai, ont permis de faire fortement baisser le nombre de sinistres enregistrés aux domiciles des assurés. Et donc aux assureurs de faire des économies.

Réassurez-moi s’est intéressé à la question. Dans une étude dévoilée par Le Monde, le courtier en ligne estime à 30% la baisse du nombre des dégâts des eaux, à 27% celle des incendies et même à 75% celle des cambriolages. Le gain pour les assureurs est ainsi estimé à 226 millions d’euros. Et cela pourrait durer : le coronavirus pourrait en effet changer durablement les modes de vie, et encourager notamment la sédentarité, le télé-travail et un meilleur entretien du foyer.

Le précédent de la MAIF

Que vont faire les assureurs de cette manne ? Vont-ils en faire profiter leurs clients ? Il y a un précédent : face à la baisse spectaculaire de la sinistralité automobile pendant le confinement (-75%), la MAIF avait remboursé à ses assurés une trentaine d’euros par véhicule couvert.

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Ce genre de geste commercial pourrait-il également intervenir pour votre assurance multirisques habitation ? Rien n’est moins sûr. D’abord parce que la baisse de la sinistralité a été beaucoup plus spectaculaire pour l’automobile que pour l’habitation. Ensuite parce que les effets à plus long terme de la crise du coronavirus sont encore difficile à prévoir. « Restons prudents sur le chiffrage des gains », estime ainsi Cyrille Chartier-Kastler, fondateur de Facts & Figures, qui rappelle « qu’en période de crise, le risque habitation se dégrade souvent en raison d’une baisse du niveau d’entretien des logements », liée aux revenus qui chutent.

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