L'empreinte environnementale des billets de banque en euros, de leur fabrication à leur destruction, est « très faible », assure lundi la Banque centrale européenne (BCE) qui publie sa première étude sur le sujet.

Réalisée en 2019, cette étude prend en compte plusieurs critères - émissions de CO2, dégâts sur la couche d'ozone, consommation en eau... - pour aboutir à un score global équivalent chaque année « à un trajet de huit kilomètres en voiture », ou « 0,01% de l'incidence environnementale totale des activités annuelles de consommation d'un européen ».

Les principaux facteurs contribuant à l'empreinte environnementale des billets sont la consommation d'énergie des distributeurs automatiques de billets (DAB) et le transport de fonds, précisent les auteurs de l'étude. « L'Eurosystème s'engage à rendre les billets en euros aussi respectueux de l'environnement que possible tout en veillant à ce que les espèces soient largement accessibles et acceptées », a déclaré Piero Cipollone, membre du directoire de la BCE, cité dans un communiqué.

« Rendre les futurs billets en euros encore plus respectueux de l'environnement à tous les stades de leur cycle de vie »

La BCE rappelle par ailleurs qu'elle a pris « dès 2004 » des mesures afin de réduire l'empreinte environnementale des billets en euros, en visant par exemple l'utilisation exclusive de coton durable et en interdisant la mise en décharge des billets usagés. Elle souligne aussi avoir engagé « d'importants travaux de recherche et de développement (...) pour rendre les futurs billets en euros encore plus respectueux de l'environnement à tous les stades de leur cycle de vie ».

Les espèces restent le premier moyen de paiement dans les vingt pays de la zone euro mais leur érosion est notable : la part du cash dans les paiements physiques est passée de 72% en 2019 à 59% l'an dernier.

La Banque de France est par ailleurs le premier producteur de billets en euros, parmi les onze imprimeries en zone euro. Elle a statué cette année la construction d'une nouvelle imprimerie de billets en remplacement de l'usine actuelle de Chamalières à côté de Clermont-Ferrand, sur le site de la papeterie de Vic-le-Comte, non loin de là.

A la réalisation du projet en 2026, la France devrait disposer « du pôle de production publique de billets (papeterie et imprimerie) le plus moderne, efficace, et écologique d'Europe », s'était félicité la banque centrale fin septembre.