Les activités sportives en salle et de remise en forme telles que l'escalade, le fitness ou le yoga réclament lundi au gouvernement le même soutien fiscal que celui accordé à l'équitation et à l'esport, qui devraient bénéficier d'un taux réduit de TVA à 5,5% à partir de 2024.

Les aménagements fiscaux octroyés aux activités de centres équestres et aux compétitions d'esport dans le cadre du projet de budget pour 2024 créent « une injustice fiscale » à laquelle il convient de « mettre fin », estime l'Union Sport et Cycle, qui se présente comme la première organisation professionnelle du secteur du sport et des loisirs.

Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a confirmé le 26 octobre le rétablissement du taux de TVA de 5,5% sur les activités de centres équestres, et annoncé une même baisse de la TVA pour les billets des événements dans l'e-sport « à compter du 1er janvier 2024 ».

L'escalade, le yoga et le fitness déplorent « une injustice »

Des amendements en ce sens ont en effet été retenus par le gouvernement dans la première partie du projet de la loi de finances pour 2024, adoptée sans vote en première lecture à l'Assemblée nationale fin octobre. Le texte doit néanmoins encore être examiné au Sénat.

« Pour leur part, les activités sportives telles que l'escalade, le tennis-padel et les activités de remise en forme comme le fitness et le yoga continuent de subir une TVA à taux plein (de 20%, NDLR) », déplore l'Union Sport et Cycle (USC) dans un communiqué.

Cette situation « renforce l'injustice d'un deux poids - deux mesures », souligne l'USC, rappelant que les loisirs sportifs dit marchands avaient « subi les plus longues fermetures administratives lors de la crise sanitaire, puis les conséquences de la crise de l'énergie », avec la fermeture de piscines et de patinoires face à l'explosion de la facture énergétique.

« Il est grand temps de mettre fin à cette injustice fiscale et de soutenir les acteurs du sport que nous sommes », écrivent dans une tribune les représentants du secteur, qui regroupe « environ 7.000 établissements », fréquentés chaque année par « 17 millions de Français » selon l'USC.