Les prix à la pompe, déjà très élevés en cette rentrée, risque encore d'augmenter avec la hausse du cours du baril. Dans ce contexte, les deux tiers des Français souhaitent le retour d'une prime ou d'une ristourne gouvernemental. Le ministre de l'Economie a immédiatement fermé la porte.

La remontée des cours du pétrole brut fait craindre une nouvelle hausse des prix à la pompe. Ces derniers sont déjà à leur niveau le plus élevé de l'année, au-delà des 2 euros le litre pour le SP98 et proche des 1,90 euro le litre pour le gazole.

Un contexte qui inquiète les Français : selon un sondage Elabe pour BFMTV (1), près de 2 personnes interrogées sur 3 souhaitent le retour d'une ristourne sur l'essence, tandis 57% considèrent que les mesures gouvernementales actuelles pour le pouvoir d'achat « n'améliorent pas du tout la situation », un chiffre en hausse de 20 point par rapport à la précédente vague de sondage, en mai dernier.

L'an dernier, le gouvernement avait financé sur des fonds publics une remise de 50 centimes, puis 20 centimes, sur le litre de carburant, avant de mettre en place, début 2023, une prime carburant de 100 euros pour les gros rouleurs.

Prime carburant, ristourne... Avez-vous plus profité des aides que la moyenne des automobilistes ?

Bruno le Maire ferme la porte

Une telle mesure pourrait-elle faire son retour ? Bruno Le Maire, a immédiatement fermé la porte, ce matin sur Franceinfo. « Est-ce qu'on a véritablement envie de jeter l'argent par les fenêtres au lieu de l'investir ? », a déclaré le ministre de l'Economie, parlant de « triple aberration » : « C'est une aberration écologique, budgétaire et diplomatique. Vous ne pouvez pas nous expliquer, à juste titre, que la planète flambe et dépenser douze milliards d'euros pour les énergies fossiles et les carburants. »

Bruno Le Maire a, en revanche, annoncé que le gouvernement serait vigilant sur le niveau des marges dégagées par les pétroliers. Il a également appelé TotalEnergies à maintenir, au-delà du 31 décembre 2023, son engagement à maintenir le prix de tous les carburants sous le seuil de 1,99 euro le litre.

(1) Sondage réalisé les 5 et 6 septembre par internet auprès d'un échantillon de 1 000 personnes majeures résidant en France métropolitaine, dont la représentativité a été assurée selon la méthode des quotas.