Le recours à MonAccompagnateurRenov', un assistant à la maîtrise d'ouvrage, sera un passage obligé à partir de septembre pour recevoir un minimum de 5 000 euros d'aides publiques. Un service, en principe, payant. Voici ce qui va changer pour vos travaux de rénovation énergétique.

L'affaire est dans les tuyaux depuis fin 2021. MonAccompagnateurRenov' va enfin passer la seconde en 2023. Ce dispositif est chargé de conseiller sur les travaux de rénovation énergétique à réaliser et d'orienter les ménages, qui trop souvent, ne savent pas vers qui se tourner pour obtenir des réponses et pour trouver des artisans. Le but aussi est de mieux contrôler le versement des aides MaPrimeRenov' et certificats d'écnomie d'énergie (CEE), afin de limiter les escroqueries.

MonAccompagnateurRénov' va réunir sous une seule bannière les agents agréés de l'Anah (Agence nationale de l'habitat) et du réseau FAIRE (Faciliter, Accompagner et Informer à la Rénovation Énergétique) coordonnés par l'Ademe (Agence de la transition écologique). Y recourir pour ses projets de rénovation énergétique deviendra obligatoire dès le 1er septembre 2023 si vous voulez recevoir un minimum de 5 000 euros d'aides publiques.

Un accompagnement en 3 étapes

Depuis le 1er juin pour profiter du dispositif MaPrimeRenov', la demande de prime doit d'ailleurs répondre à des travaux adaptés à la situation du logement.

Cette accompagnement proposé par l'Etat sera décomposé en trois étapes, explique dans une communication le ministère de la Transition écologique :

  • un passage en revue du logement via un audit énergétique existant, la recommandation de scénarios de travaux et l'orientation vers des artisans RGE (reconnu garant de l'environnement) ,
  • un accompagnement financier pour profiter au maximum des aides disponibles,
  • un accompagnement social dans certaines situations de précarité énergétique, d'habitat indigne ou de perte d'autonomie.

MonAccompagnateurRenov', un service payant

De plus, à compter de juillet 2023 les acteurs souhaitant obtenir l'agrément MonAccompagnateurRenov' pourront le faire et exercer leurs missions à partir de 2024. Une évolution souhaitable puisque selon les chiffres de l'Ademe, 75% des travaux de rénovation énergétique n'aboutissent pas à un changement de note énergétique.

​« Mon Accompagnateur Rénov' permet de s'assurer que les travaux qui vont être réalisés auront de réels gains de performance énergétique pour les particuliers. (...) De plus, l'ouverture de ce dispositif à d'autres acteurs que les acteurs publics historiques va permettre de pouvoir fluidifier les délais de travaux qui peuvent s'avérer parfois très longs et décourageants à ce jour  », estime Paul Martin, cofondateur d'Ithaque qui accompagne les particuliers dans leurs projets de rénovation depuis 2021.

« Pour trouver les meilleurs artisans les particuliers sont demandeurs d'un coup de pouce. Surtout pour les ménages modestes qui peuvent hésiter à se lancer », abonde Baudouin de la Varende, le cofondateur d'Ithaque. Passer par Ithaque coûtera autour de 2 500 euros pour un projet de rénovation énergétique globale. Trop cher ? Pas selon lui. ​« L'accompagnement évite les erreurs administratives et maximise les aides. C'est un gain de temps et d'argent  », assure-t-il.

La prestation d'accompagnement des ménages les plus modestes sera par contre entièrement prise en charge à hauteur de 2 000 euros.

Depuis le mois de février, les plafonds des travaux pouvant être financés par le dispositif public d'aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov' ont été revalorisés pour tenir compte de la hausse des prix. Le forfait « rénovation globale » est passé de 7 000 à 10 000 euros pour les ménages aux ressources intermédiaires, et de 3 500 à 5 000 euros pour les ménages aux ressources supérieures.

Un recours gratuit à MonAccompagnateurRenov'

L'accompagnement peut être gratuit si votre collectivité a mis en place un financement dédié pour cet accompagnement. Pour savoir, si vous êtes éligible, vous pouvez contacter un conseiller France Rénov' sur le site france-rénov.gouv.fr. Dans le cas où la collectivité n'a pas mis en place un financement dédié, « l'Anah cofinance l'accompagnement avec un forfait pouvant aller jusqu'à 875 euros selon votre projet de travaux et vos ressources », précise le site service-public.