Bientôt une seule porte d'entrée pour l'ensemble des personnes en recherche d'emploi : les contours de France Travail, qui doit succéder à Pôle emploi et mieux coordonner tous les acteurs de l'emploi, ont été présentés dans un rapport remis mercredi au gouvernement.

Cette transformation impliquera des « investissements en moyens humains et financiers importants » et nécessitera de « mobiliser de l'ordre de 2,3 à 2,7 milliards d'euros de financements cumulés sur la période 2024-2026 », estime le rapport du haut commissaire à l'emploi Thibaut Guilluy.

Ce dernier avait été missionné en septembre pour préfigurer les contours de ce futur service public de l'emploi, promesse de campagne d'Emmanuel Macron en 2022. Il doit permettre à Pôle emploi et l'ensemble des acteurs mobilisés (missions locales qui deviendront « France Travail jeunes », Cap emploi appelé à devenir « France Travail handicap » mais aussi collectivités, CAF, Urssaf...) de mieux fonctionner en réseau.

Le constat de départ est celui d'un système qui fonctionne « depuis trop longtemps en silos générant trous dans la raquette, doublons et ruptures de parcours à tous les étages », indique le rapport.

Atteindre le plein emploi

Le gouvernement mise sur cette transformation pour atteindre le plein emploi, soit un taux de chômage autour de 5% que l'exécutif espère atteindre d'ici à 2027 (contre 7,2% au 4e trimestre 2022).

La mise en œuvre de France Travail se fera progressivement « en vue d'une généralisation en 2027 ».

C'est dans ce cadre qu'un accompagnement rénové des allocataires du RSA est expérimenté avec la question sensible des 15 à 20 heures hebdomadaires d'activité dans « une logique de droits et devoirs ».

La création de France Travail nécessitera un processus législatif. Emmanuel Macron a évoqué mardi lors d'une rencontre avec le patronat un projet de loi bâti « par la concertation sur France Travail et les lycées professionnels sur lequel on doit avancer d'ici l'été ».