Le gouvernement vient d'annoncer un nouveau plan pour accélérer le développement du covoiturage en France. A la clé ? Une prime de 100 euros pour les automobilistes qui accepteront de partager leur véhicule.

Alors que les prix à la pompe continuent de flamber, le gouvernement va dévoiler ce mardi son nouveau plan pour développer le covoiturage en France. En novembre, les Français ont effectué 660 000 trajets en covoiturage, soit 6% de plus que 1 an auparavant, selon la plateforme Klaxit.

Insuffisant, estime le gouvernement, qui souhaite franchir le cap des 3 millions de trajets annuels d'ici 2027 au plus tard. De quoi économiser 4,5 millions de tonnes de CO2 par an, alors que 50 millions de sièges inoccupés circulent chaque jour en France, d'après le ministère des Transports.

Pour parvenir à ce résultat, le gouvernement prévoit de débloquer 150 millions d'euros par an. Ce montant sera ventilé en 3 piliers. Une première enveloppe de 50 millions d'euros servira à soutenir les initiatives des collectivités locales. Pour chaque euro investi par ces dernières dans des projets de covoiturage, l'Etat versera 1 euro de sa poche.

100 ou 200 euros en prime

Une deuxième enveloppe de 50 millions d'euros par an financera des primes pour les conducteurs qui se prêtent au jeu. Dans le détail, les automobilistes nouvellement inscrits sur des plateformes de covoiturage recevront un bonus de 100 euros, distribué en 2 fois pour éviter les effets d'aubaine.

Sur des trajets de moins de 80 kilomètres, les conducteurs toucheront dans un premier temps une prime de 25 euros lorsqu'ils auront effectué leur premier trajet partagé. Les 75 euros restants leur seront versés seulement s'ils réalisent au moins 9 trajets supplémentaires dans les 3 mois suivants.

Le gouvernement prévoit également de verser une autre prime de 100 euros aux conducteurs qui réalisent au moins 3 trajets sur une longue distance. La bonne nouvelle ? C'est que vous pouvez cumuler ces deux primes. Les fonds vous seront versés par les plateformes de covoiturage, sous forme d'argent ou de bons d'achat.

« Outre les effets positifs de cette mesure sur le climat, c'est une réponse à l'augmentation des prix du carburant, complémentaire des mesures que nous avons déjà mises en œuvre pour les Français comme la ristourne carburant ou encore l'aide pour les travailleurs modestes », a déclaré la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher à l'AFP.

Pour finir, une dernière enveloppe de 50 millions d'euros par an servira à financer le développement de nouvelles infrastructures, telles que des aires de covoiturage ou des voies dédiées sur autoroute. Ces aides s'inscrivent dans le cadre du Fonds vert de 2 milliards d'euros déjà annoncé par Elisabeth Borne.

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