Après une première hausse de 2% en 2022, le prix des péages devrait à nouveau flamber l'an prochain. Et la facture s'annonce d'ores et déjà (très) salée. Sauf pour les véhicules électriques.

Triste nouvelle pour les automobilistes. Alors que les prix à la pompe et les primes des assurances auto repartent à la hausse, les sociétés d'autoroutes ont annoncé une nouvelle augmentation des tarifs des péages. Résultat ? A partir du 1er février 2023, prendre l'autoroute vous coûtera en moyenne 4,75% plus cher. Sur certains axes routiers, les prix flambent même de 5,09%, contre « seulement » 2% de hausse l'an dernier.

« Des hausses raisonnables »

Cette augmentation, la plus fulgurante des 10 dernières années, suscite la colère des automobilistes. « Les grands axes deviennent trop chers et vont devenir réservés aux riches ! Ils utilisent l'inflation comme prétexte et font leur beurre sur notre dos. On estime qu'au moins 20% des tarifs des péages sont injustifiés », s'indigne Pierre Chasseray, porte-parole de 40 millions d'automobilistes, dans les colonnes du Parisien.

Le pire a pourtant été évité. Courant septembre, les professionnels du secteur avaient évoqué des hausses de prix allant de 7 à 8%. Le ministre des Transports, Clément Beaune, était alors intervenu pour appeler à « des hausses raisonnables », sans toutefois donner plus de précisions.

De leur côté, les gestionnaires d'autoroutes justifient la hausse par l'inflation, la crise de l'énergie et le coût des travaux engagés pour moderniser le réseau routier français. La loi prévoit en effet que ces entreprises ont le droit de répercuter l'inflation sur leur tarifs dans la limite de 70%. Et que ces mêmes tarifs peuvent être révisés 1 fois par an.

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Petit coup de pouce

Pour apaiser les automobilistes, la Sanef, l'APRR et Vinci Autoroutes, qui sont les trois principales sociétés de gestion des autoroutes, ont d'ores et déjà prévu d'accorder 40% de réduction aux abonnés télépéages qui réalisent au moins 10 allers-retours par mois sur un même itinéraire. Ce montant sera déduit directement sur la facture des conducteurs.

En complément, les groupes APRR et Sanef ont annoncé une réduction de 5% pendant 1 an à destination des conducteurs de voitures électriques. Là encore : il faudra être abonné au télépéage pour bénéficier de ce coup de pouce financier. C'est un début. Mais pas de quoi contenter Pierre Chasseray, pour qui ces gestes ne sont que « des écrans de fumée » destinés à « masquer la hausse ».

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