Le projet de loi de finances rectificative destiné à adopter un paquet de mesures de soutien au pouvoir d'achat sera présenté en Conseil des ministres à l'issue des élections législatives des 12 et 19 juin, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement. Il a dévoilé les principales mesures qui sont prévues.

Un dossier inflammable. Alors que la hausse des prix n'en finit plus d'accélerer. Le futur gouvernement va présenter une série de mesures pour venir en aide au pouvoir d'achat des ménages. « Ce texte est déjà travaillé, préparé et sera présenté dans la foulée des élections législatives pour être adopté très rapidement », a déclaré Gabriel Attal à l'issue du Conseil des ministres. Il a ainsi démenti des informations de presse sur une possible présentation avant le scrutin, qui aurait permis à la majorité d'occuper le terrain social durant la campagne avec ce texte.

Ce paquet de mesures comprendra une prolongation du bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l'électricité jusqu'à la fin 2022 ainsi qu'un « dispositif pérenne et mieux ciblé » que la remise de 18 centimes sur les prix du carburant, a-t-il détaillé. La question du pouvoir d'achat, déjà au cœur de la présidentielle, va rester un thème majeur durant les législatives, porté notamment par la Nouvelle union populaire de Jean-Luc Mélenchon et le Rassemblement national de Marine Le Pen. Emmanuel Macron avait annoncé durant la campagne présidentielle un paquet à l'été pour les premières mesures sur le pouvoir d'achat.

Prime Macron triplée

La hausse des prix de l'énergie, induite notamment par la guerre en Ukraine, « fait planer de nouveaux dangers sur le portefeuille des Français », a souligné Gabriel Attal. Outre les mesures sur les prix de l'énergie et du carburant, Gabriel Attal a rappelé que la « prime Macron », versée aux salariés au titre des résultats, sera « triplée », les charges pour les indépendants baissées - « soit 550 euros de gains par an au niveau du SMIC pour un indépendant »- et le point d'indice de la Fonction publique « dégelé ».

Les effets pervers de la prime Macron

Les prestations sociales seront aussi revalorisées au 1er juillet « sans attendre le calendrier habituel », de même que les retraites, afin de tenir compte de l'inflation, a-t-il ajouté. Le chef de l'Etat veut augmenter le minimum vieillesse à 1 100 euros net.

Les chèques alimentaires promis par Emmanuel Macron pour aider les plus modestes à se fournir en produits alimentaires locaux, durables, voire bio, seront aussi lancés « dès cet été », a indiqué le porte-parole.

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