Trois nouvelles mesures entrent en vigueur très prochainement. Elles vont bénéficier directement au pouvoir d'achat des ménages, notamment via la prime Macron qui assure 1 000 euros, sans impôts, à de nombreux salariés. Mais ce n'est pas tout. Une réduction d'impôt spéciale de 75% sur les dons fait son apparition.

Comme chaque année, le gouvernement présente au printemps un projet de loi de finances rectificative pour l’année en cours. Le budget de l'Etat pour 2021, élaboré à l’automne dernier, est en en train d’être révisé. L’Assemblée nationale va examiner ce vendredi les dernières nouveautés qui seront ensuite discutées par le Sénat, pour une entrée en vigueur rapide. Trois d’entre elles vous concernent directement. On fait le point.

La prime Macron

Le Premier ministre l’avait annoncé à la mi-mars. La « prime exceptionnelle de pouvoir d’achat », héritage de la crise des Gilets jaunes, fait son retour pour une troisième saison. Cette « prime Macron » concerne les salariés rémunérés jusqu’à 55 965 euros bruts par an. Chaque employeur est libre de verser cette prime défiscalisée (ni impôt sur le revenu, ni cotisations sociales) dans la limite « d’un plafond de 1 000 euros, pour les salaires allant jusqu’à 3 Smic, voire jusqu’à 2 000 euros si un accord d’intéressement est en vigueur dans l’entreprise ou pour les salariés de « deuxième ligne » face à la crise du Covid-19. La prime peut être versée depuis le 1er juin et jusqu’au 31 mars 2022.

Prime Macron : ces salariés exclus malgré un petit salaire

Une réduction d'impôt spéciale pour les fidèles

MoneyVox vous en parlait il y a une semaine. La réduction d'impôt des dons aux associations religieuses vient de passer exceptionnellement de 66% à 75% jusqu’au 31 décembre 2022. Les versements réalisés en 2021 sont retenus dans une limite de 554 euros. Pour ceux effectués en 2022, elle sera revalorisée dans la même proportion que la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu 2021. Au-delà de ce plafond, les dons aux associations religieuses profitent d’une déduction de 66%. Ce coup de pouce est censé soutenir les cultes dont les finances pâtissent de la crise sanitaire. L’église catholique a par exemple perdu 90 millions en 2020 suite à la fermeture des églises.

Une carotte fiscale à 25% prolongée

Ce projet de loi de finances rectificative contient une autre bonne nouvelle, surtout pour les ménages les plus aisés dont l’épargne a gonflé depuis un an. La réduction d’impôt majorée de 18% à 25% pour l’investissement dans des PME ou des ETI sera prorogée de la fin 2021 au 31 décembre 2022. Dans le détail, les versements effectués entre le 1er janvier et le 8 mai 2021 bénéficient d’une carotte fiscale de 18%. Mais ceux effectués depuis le 9 mai, et donc jusqu’à fin 2022, sont assurés de profiter d’une réduction d’impôt de 25%. Elle s’applique aux versements dans les fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI), les fonds d’investissement de proximité (FIP) hors Corse et Outre-mer, et l’investissement au capital de PME via le dispositif nommé Madelin IR-PME ou d’entreprises reconnues d'utilité sociale (ESUS). Et ce dans la limite de 3 000 euros par investissement et du plafonnement global des niches fiscales de 10 000 euros.