Le montant total des prestations de protection sociale (santé, retraite, famille, chômage) s'est établi à 762,8 milliards d'euros en 2019, soit une augmentation de 2,79% en un an, selon une étude publiée vendredi par la Drees, le service statistique des ministères sociaux.

« Celles liées à la santé et aux retraites représentent 80% du total et restent dynamiques. Les dépenses de lutte contre la pauvreté bondissent en 2019 sous l'effet de la forte revalorisation de la prime d'activité décidée dans le cadre des mesures d'urgence économiques et sociales », résume la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).

Ces dernières ont augmenté de 18,4% pour atteindre 28,8 milliards d'euros car « davantage de personnes sont devenues éligibles à la prime d'activité et certains des anciens bénéficiaires reçoivent désormais des montants supérieurs », précise le service, se basant sur des résultats provisoires.

Les prestations de « vieillesse-survie » n'en restent pas moins le principal poste de dépenses (346,6 milliards d'euro) soit 45,4% du total des prestations. Elles sont en hausse de 2,1% en 2019, contre +2,5% en 2018, un ralentissement qui s'explique essentiellement par la limitation de la revalorisation des pensions de base.

Les prestations relatives à la maladie (218,4 milliards d'euros) ont par contre augmenté plus fortement en 2019 (2,5% contre 2,0 à 2,1% depuis 2015) du fait « du vieillissement de la population et de la plus forte prévalence des affections de longue durée », ainsi que de l'accélération des soins hospitaliers du secteur public (+2,4% en 2019 contre +1,2% en 2018) « due, notamment, à la hausse des tarifs des séjours ».

Au total, en ajoutant les frais de gestion et les frais financiers, les dépenses de protection sociale ont atteint 812,5 milliards d'euros.

Les ressources (823,2 milliards) ayant cependant augmenté de 2,9% (soit plus vite que les dépenses), les comptes sociaux ont néanmoins présenté un solde positif pour la troisième année de suite.