À partir du 1er octobre, les aidants auront la possibilité de prendre un congé de trois mois indemnisé pour soutenir un proche. Les salariés du secteur privé, les indépendants ainsi que les demandeurs d’emplois inscrits pourront en bénéficier.

Les aidants qui soutiennent un proche âgé, malade ou handicapé, pourront demander à bénéficier, à partir du 1er octobre, d’un congé de trois mois indemnisé, a annoncé mardi la ministre déléguée à l’Autonomie, Brigitte Bourguignon. Le principe d’un tel congé indemnisé – d’une durée maximale de trois mois, mais qui pourra être renouvelé, jusqu’à un an sur l’ensemble de la carrière du salarié – avait été approuvé par l’Assemblée nationale en octobre 2019. Le décret validant son entrée en vigueur devait être publié mercredi au Journal officiel.

Cette réforme « matérialise un soutien de l’Etat aux huit à 11 millions d’invisibles qui sont les acteurs de première ligne de la solidarité », a souligné Brigitte Bourguignon. Il s’agit d’aider « ceux qui, au quotidien, ont fait le choix de s’occuper de leur mère âgée, d’un enfant ou encore d’un conjoint en situation de handicap ».

« L’aidant de la personne qui présente un handicap ou une perte d’autonomie d’une gravité particulière (dépendance, maladie chronique ou de longue durée), peut-être, à titre d’exemple, la personne avec laquelle la personne en perte d’autonomie vit en couple, son ascendant, son descendant, le parent de l’enfant dont il assume la charge (au sens des prestations familiales), une personne âgée ou handicapée avec laquelle il réside ou avec laquelle il entretient des liens étroits et stables, à qui il vient en aide de manière régulière et fréquente. L’aidant intervient ainsi à titre non professionnel pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne », détaille la ministre dans un communiqué.

L’indemnité, versée par les caisses d’allocations familiales ou de la Mutualité sociale agricole et soumise au prélèvement à la source, sera de 43,83 euros par jour pour les personnes vivant en couple et 52,08 euros par jour pour une personne seule.

Cette aide « est versée dans la limite de 66 jours, fractionnables par demi-journée selon la situation professionnelle, durant l’ensemble de la carrière professionnelle pour une ou plusieurs personnes aidées. Si vous vivez en couple, vous pouvez en bénéficier tous les deux et les cumuler. Dans ce cas, vous devez remplir chacun une demande. Chaque bénéficiaire a droit à un maximum de 22 jours par mois », précise la CAF.