Plus de 50 milliards d'euros de prêts garantis par l'État ont été accordés à plus de 322.000 entreprises entre le 25 mars et ce jeudi, a annoncé le ministère de l'Économie et des Finances.

Bercy fournit par ailleurs un tableau de bord plus précis établi sur la base de données fournies par la Fédération bancaire française (FBF), la Banque de France et Bpifrance. Selon ce tableau, entre le 25 mars et le 23 avril, 43,2 milliards d'euros de prêts garantis par l'État (PGE) ont été accordés par les banques à 281.272 entreprises, dont 90% de très petites entreprises (TPE). Le taux de refus a concerné 2,4% des demandes éligibles.

Près de 26% du montant total des PGE a été accordé à des entreprises situées en Ile-de-France, 13% à d'autres basées en Auvergne-Rhône-Alpes et 10% en Nouvelle-Aquitaine.

Les principaux secteurs d'activité concernés par les PGE sur la période sont la réparation de véhicules (13,3 milliards des encours de crédit), l'industrie manufacturière (6,2 milliards), les activités scientifiques et techniques (4,1 milliards) et l'hébergement-restauration (4 milliards).

Prêt pas exigible la première année

Ce dispositif permet aux entreprises de toute taille, quelle que soit leur forme juridique, de demander à leur banque habituelle un prêt garanti par l'État pour soutenir leur trésorerie, affirme Bercy dans son communiqué. La garantie de l'État couvre 90% du PGE pour tous les professionnels et pour toutes les entreprises qui emploient moins de 5.000 salariés et dont le chiffre d'affaires est inférieur à 1,5 milliard d'euros. Pour les entreprises qui dépassent l'un de ces seuils, la part du prêt garantie par l'État est de 70% ou de 80%.

Le remboursement du prêt, qui peut représenter jusqu'à trois mois du chiffre d'affaires 2019 ou deux années de masse salariale pour les entreprises créées depuis le 1er janvier 2019, n'est pas exigible la première année. Il est amortissable sur cinq ans maximum.