Le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a promis hier une aide forfaitaire de 1 500 euros pour toutes les très petites entreprises, parmi lesquels les indépendants et les auto-entrepreneurs.

Un « filet de sécurité pour tous » : l'aide forfaitaire de 1 500 euros est le « premier étage » du dispositif de soutien au tissu économique qu’a présenté Bruno Le Maire mardi 17 mars, en pleine crise du coronavirus. Ce « premier étage » concerne les TPE et l’ensemble des travailleurs indépendants, qu’il s’agisse de professions libérales ou de micro-entreprises.

Pour faire face à l’urgence d’une chute de revenus causée par la crise sanitaire, Bercy propose donc un forfait de « 1 500 euros ». Une promise comme « rapide, simple, automatique », « sur simple déclaration » : « Ces 1 500 euros seront versés par la Direction générale des finances publiques » (Dgfip), a précisé le ministre. Pour bénéficier de cette aide, les travailleurs indépendants et TPE devront tout de même justifier d’une très forte baisse de leurs résultats : ils devront déclarer une perte de chiffre d’affaires de 70% ou plus entre mars 2019 et mars 2020. Précision d’importance : il s’agit bien de comparer le chiffre déclaré sur les mois de mars 2019 et 2020, et non de comparer des résultats annuels arrêtés à la fin du premier trimestre.

Cette aide, qui pourrait concerner plus d’un demi-million d’indépendants et TPE selon Bercy, dont 160 000 entreprises de restauration, proviendra d’un fonds de solidarité nouvellement créé spécialement pour faire face à la crise du coronavirus. Le coût de cette aide forfaitaire de 1 500 euros et du « dispositif anti-faillite » (le « deuxième étage » du plan annoncé par Bruno Le Maire) va représenter un coût d’un milliard d’euros pour le seul mois de mars. « Nous verrons combien de temps durera ce fonds », a précisé Bruno Le Maire, le ministre sous-entendant ainsi que le même dispositif pourrait être le même en avril voire les mois suivants.

Les modalités pratiques relatives à cette aide doivent encore être détaillées par la Dgfip, et faire l’objet de textes réglementaires, qui n’ont pas encore été publiés au Journal officiel. Les textes sont attendus dans les prochains jours. En attendant, Bruno Le Maire a précisé jeudi 19 mars que vous pourrez contacter la Dgfip « dès le 31 mars » pour solliciter cette aide.