Les enseignes de la grande distribution cassent les prix sur les produits bientôt périmés. Une aubaine pour son porte-monnaie sans risque pour la santé.

De 30 à 50% de réduction sur le prix des produits alimentaires bientôt périmés. C’est la ristourne que proposent de plus en plus de grandes enseignes afin de lutter contre le gaspillage. Pour les produits avec une date limite de consommation (DLC), ceux qui ont une mention « À consommer jusqu'au... », des remises de 30% peuvent démarrer à partir de J-6, constate Le Parisien dans un dossier consacré ce jeudi 20 février au phénomène. Et sur les DLC courtes à J-2 ou J-1, la remise peut atteindre -50%. Seul inconvénient : il faut impérativement manger ces produits avant que la DLC ne soit dépassée pour éviter tout risque pour sa santé.

Les enseignes proposent aussi des rabais similaires sur les produits avec une date de durabilité minimale (DDM). « C’est alors le double jackpot car non seulement les consommateurs récupèrent une brioche, du riz ou une boîte de cassoulet en promo, mais comme la DDM n’est qu’indicative, ils peuvent les garder au-delà de la date », souligne le quotidien. Contrairement à la DLC, une fois la date dépassée, le produit n’est pas dangereux pour la santé. Il perd juste de ses qualités gustatives ou nutritives.

Résultat, les enseignes ont décidé, pour la plupart, de créer une zone spécifique dans leurs magasins pour ces produits en fin de vie. Et bientôt il sera même possible chez Carrefour d’y trouver des produits avec une DDM dépassée d’un mois. « C’est un vrai changement pour le consommateur. Il faut l’accompagner pour qu’il comprenne qu’il ne risque rien à consommer ces produits-là. Et s’il arrête de les jeter, c’est aussi du gain en pouvoir d’achat », explique-t-on chez Carrefour.

Et ces rabais sur les produits approchant de la date limite font de plus en plus d’heureux. « Depuis 2016, nos cagettes de fruits et légumes de 5kg à 1 euro partent comme des petits pains », illustre le responsable des achats de Lidl. Selon le patron de deux centres Leclerc dans le Nord, la zone anti-gaspi ne représente que 0,5% de son chiffre d’affaires : « Cela peut sembler peu, mais si nous n’y mettons rien, nos clients ne sont pas contents ».