Bank of America Merrill Lynch prend la tête du classement annuel des banques conseil en fusions et acquisitions en France en 2016, selon une étude du bimestriel Fusions et Acquisitions Magazine.

L'établissement financier, au neuvième rang en 2015, arrive désormais en tête du classement en termes de montant d'opérations, avec près de 52,7 milliards d'euros pour 18 opérations, souligne le magazine. Morgan Stanley arrive en 2e position devant Rothschild qui totalise toutefois le plus grand nombre d'opérations, la banque ayant été impliquée dans 131 d'entre elles.

BNP Paribas, qui occupait la deuxième place en 2015, a reculé en cinquième position en valeur avec 64 opérations pour 42 milliards d'euros. Elle est suivie par Société Générale (26 opérations pour 41,6 milliards d'euros) et Crédit Agricole (35 opérations pour 40,8 milliards d'euros), qui occupaient respectivement les douzième et dixième places en termes de montants en 2015.

Baisse des volumes

« L'année 2016 a été marquée par de multiples incertitudes économiques et politiques », constate auprès du magazine Matthieu Pigasse, directeur général de Lazard France et responsable mondial des fusions et acquisitions de Lazard.

Cela s'est traduit par « une légère baisse des volumes de M&A (fusions et acquisitions, NDLR) tant au niveau mondial qu'en Europe et en France, malgré un financement abondant et bon marché, et la bonne santé financière des grands groupes », ajoute-t-il.

Le rachat d'Alcatel-Lucent, plus grosse opération de 2016

Selon cette étude, le rachat d'Alcatel-Lucent par Nokia, pour un montant de 15,6 milliards d'euros, constitue la plus grosse opération de l'année, conseillée notamment par Bank of America Merrill Lynch. La banque américaine a également oeuvré dans la deuxième plus grosse opération, le rachat de l'américain Airgas par Air Liquide pour 12,6 milliards d'euros.

« Les incertitudes électorales ont pour l'instant peu pesé sur les opérations mais restent un facteur d'incertitude tout comme le Brexit », constate pour sa part Stéphane Courbon, de Bank of America Merrill Lynch, cité par Fusions et Acquisitions magazine. « La remontée des taux pourrait également impacter le marché du M&A (fusions et acquisitions, NDLR) soit en rendant certaines opérations plus délicates soit en accélérant le calendrier d'autres opérations », anticipe-t-il.

Ce palmarès reprend les opérations finalisées entre le 1er janvier et le 31 décembre 2016 et impliquant au moins une partie française : cible, cédant ou acheteur. Lorsqu'une opération est co-conseillée par plusieurs banques, chacune est créditée du montant total de la transaction, sauf lorsque la banque conseille seulement une partie de la transaction ou un vendeur minoritaire.