La croissance française devrait se montrer « résistante » en 2016 mais se situer sous la moyenne de celle de la zone euro, a prévu mardi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.

« La croissance en France en 2016 devrait se montrer résistante, c'est-à-dire au moins au niveau de l'an dernier (qui était de 1,2%) tout en restant insuffisante. Nous serons en dessous de la moyenne de la zone euro qui devrait être à 1,4-1,5% », a déclaré M. Villeroy de Galhau. « Ceci renvoie au besoin de confiance, au besoin de réformes pour retrouver, comme nos voisins européens, le chemin de la création durable », a-t-il ajouté.

Revenir aux origines du projet européen

Pour obtenir davantage de croissance et d'emplois, il estime qu'il est « essentiel de mieux coordonner des politiques économiques européennes ». Le gouverneur appelle ainsi à « revenir aux origines du projet » européen, celui d'une « union économique et monétaire », avant de franchir une étape supplémentaire vers une union fiscale.

« L'harmonisation fiscale est souhaitable en Europe », a-t-il dit, mais « c'est un chantier à plus long terme parce que la fiscalité est aujourd'hui soumise à la règle de l'unanimité en Europe et ceci supposerait de passer à la majorité qualifiée ». « Il faut continuer à progresser par étape », a-t-il conclu.

Croissance française estimée à 1,4% en 2016

Vendredi, la Banque de France a relevé à 0,4% sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour le premier trimestre en France. L'institution monétaire française, qui attend une croissance de 1,4% pour l'ensemble de 2016, publiera de nouveaux chiffres en juin. Le gouvernement vise pour sa part une croissance de 1,5% en 2016. La Commission européenne et le FMI tablent sur 1,3%.