Le régulateur des banques françaises leur a demandé des informations « complémentaires » concernant leurs activités dans les paradis fiscaux, après la mise en cause de Société Générale dans l'enquête portant sur les Panama Papers.

« Bien sûr, toutes ces informations ont été immédiatement prises en compte et nous avons demandé aux banques françaises de faire un reporting complémentaire de leurs activités dans les pays considérés comme des paradis fiscaux », a déclaré jeudi à l'AFP un porte-parole de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). L'ACPR avait réalisé, en 2015, 22 missions sur place au sein d'établissements français portant sur la lutte contre le blanchiment d'argent.

La Société Générale se défend

Plusieurs banques mondiales, comme la britannique HSBC et les helvètes UBS et Credit Suisse, ont été pointées du doigt pour avoir aidé leur clients à créer des sociétés offshore via le cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca. En France, Société Générale a ainsi ouvert 979 entités de ce type, selon Le Monde. La banque française s'est défendue en indiquant que quelques dizaines de sociétés offshore créées pour ses clients via Mossack Fonseca étaient encore en activité et qu'elles étaient gérées de façon « totalement transparente ».

De son côté, le gendarme financier du Royaume-Uni a demandé aux banques de se pencher sur leurs rapports avec le cabinet d'avocats Mossack Fonseca d'ici au 15 avril. « Elles devront pouvoir nous répondre à ce sujet » après cette date, a affirmé jeudi à l'AFP un porte-parole de la Financial Conduct Authority (FCA).