Les mesures qui devaient être contenues dans le projet de loi sur les nouvelles opportunités économiques, surnommée #noé et portée par Emmanuel Macron, seront finalement apportées à des projets défendus par d'autres membres du gouvernement, a déclaré mercredi le ministre de l'Economie.

« Je présenterai dans les prochaines semaines une stratégie sur les nouvelles opportunités économiques qui cherche à aller le plus loin possible en termes de création d'activités, d'entreprises, au sens justement d'entreprises et d'innovation », a-t-il dit à des journalistes. « Cet ensemble sera l'objet de mesures législatives que nous apporterons en amendements aux lois qui sont en cours de discussion ou qui vont être discutées, et de mesures réglementaires », a-t-il poursuivi.

Des mesures concernant les « données générales, l'accélération du déploiement de la fibre ou du réseau mobile » seront apportées en amendements au texte sur la République numérique porté par Axelle Lemaire, secrétaire d'Etat au Numérique, avait précisé un peu plus tôt Emmanuel Macron, sur la radio RMC et la chaîne BFM TV.

Un texte financier « important » porté par Sapin

« Michel Sapin a un texte financier important, plusieurs mesures en faveur du financement de l'innovation, du développement des entreprises seront apportées à ce texte », a-t-il par ailleurs déclaré. Enfin, « tout ce que le président a annoncé lundi sur la création d'entreprises, la croissance d'entreprises, nous l'apporterons aussi en amendement », a-t-il ajouté.

« Donc il y aura plusieurs textes, mais je ne suis pas le fétichiste d'un texte », a-t-il affirmé. « Je ne suis candidat à aucun poste ministériel, je ne suis candidat à aucun texte de loi, mais je suis farouchement accroché à la réforme radicale et à ce qu'on avance dans le pays », a assuré Emmanuel Macron.

Le ministre de l'Economie avait présenté en novembre les grands axes d'un nouveau projet de loi destiné à saisir les opportunités apportées par la révolution numérique et indiqué alors que ce texte serait présenté en janvier au Conseil des ministres. Mais début janvier, le président François Hollande avait laissé planer le doute sur l'avenir de cette loi, en déclarant que des dispositions seraient « introduites pour saisir de nouvelles opportunités économiques » dans le texte sur l'emploi porté par Myriam El Khomri.