BNP Paribas a averti que ses résultats du quatrième trimestre allaient être amputés d'environ 900 millions d'euros, en raison d'une dépréciation d'actifs liée à sa filiale italienne BNL, dans un communiqué diffusé mercredi soir.

Le groupe français, qui a expliqué que cette décision était due à une exigence de fonds propres accrue pour BNL, a fait cette annonce à l'occasion de la publication de ses niveaux de solvabilité requis par la Banque centrale européenne (BCE). La banque française souligne que son ratio de fonds propres « dur » (fonds propres mis en réserve rapportés aux crédits consentis) est déjà supérieur à celui exigé en 2016.

Son ratio dit « phasé », c'est-à-dire celui intégrant uniquement les exigences réglementaires mises en place jusqu'ici, atteignait 10,9% fin septembre, alors que le niveau demandé pour 2016 s'élève à 10%. Son ratio dit « plein », à savoir celui intégrant toutes les demandes réglementaires qui devront être remplies en 2019, se situait pour sa part à 10,7% alors qu'il devra être d'au moins 11,5% en 2019.

« BNP Paribas a pour objectif d'être à ce niveau bien avant », a souligné la banque, qui dit vouloir atteindre ce but dès mi-2017. Pour y parvenir, elle compte notamment sur sa capacité à générer des bénéfices mais elle envisage aussi « différentes alternatives stratégiques » concernant sa filiale américaine First Hawaiian Bank qui, selon elle, pourraient faire grimper son ratio de 0,40 point de pourcentage.

Les banques françaises en ordre de marche

D'autres banques françaises ont déjà annoncé qu'elles respectaient les exigences de la BCE pour 2016 les jours précédents. C'est notamment le cas de Société Générale (avec un objectif de ratio « phasé » de 9,75% pour 2016 alors qu'il atteignait 11,1% fin septembre), du groupe Crédit Agricole (objectif de 9,75% en 2016 alors que le ratio était de 13,3% fin septembre) et de Natixis (objectif de 8,75% en 2016 tandis que le ratio atteignait 11% fin septembre).