François Hollande a affirmé mercredi en Conseil des ministres que le budget 2016 était « celui de la cohérence et de la confirmation des engagements du début du quinquennat », a rapporté le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.

« Le président de la République a indiqué que le budget présenté aujourd'hui était celui de la cohérence et de la confirmation des engagements du début du quinquennat dans la volonté de redresser les comptes publics de la France que nous avons trouvés dans une situation extrêmement dégradée », a rapporté M. Le Foll lors du compte-rendu du Conseil.

Il y a dans ce projet de loi de finances « cohérence et confirmation dans les résultats qui sont aujourd'hui obtenus, que ce soit en termes de déficit budgétaire, de stabilisation du niveau de l'endettement, de redressement du déficit de la balance commerciale, de redressement du déficit de la sécurité sociale et en termes aussi d'engagements pour l'économie et les entreprises », a-t-il insisté.

Ce budget apporte également « des garanties pour les Français », a souligné M. Hollande, selon le porte-parole. « En même temps qu'on réforme les comptes publics, on offre des garanties » et « on finances nos priorités », en particulier l'éducation, la justice et la sécurité, a rapporté M. Le Foll.

Déficit de l'Etat : 72 milliards en 2016

Le projet de budget prévoit que l'Etat dépensera 1,3 milliard nets de moins en 2016 qu'en 2015, hors charge de la dette, après déjà une baisse nette en 2015. Cette baisse nette va permettre au déficit de l'Etat de refluer en valeur absolue de 1,3 milliard d'euros en 2016 par rapport à 2015. Au final, il doit reculer à 72 milliards en 2016 après 73 milliards en 2015 (chiffres arrondis), selon le projet de Budget présenté mercredi.

Quant à la baisse des crédits à la fois pour l'aide publique au développement et pour l'environnement, qui suscite mercredi des réactions indignées d'ONG, M. Le Foll a rétorqué que « réduire la question de l'environnement uniquement à la question du niveau du budget du ministère de l'environnement était une erreur ». « Je voudrais que sur ces sujets, on ne trompe pas l'opinion, les efforts budgétaires sont faits sur le fonctionnement des budgets de chacun des ministères », a-t-il martelé.

Pour 2016, la mission « Aide publique au développement » se voit allouer des crédits de paiement de 2,6 milliards d'euros, contre 2,77 en 2015, tandis que la mission « Ecologie, développement et mobilité durables » se voit affecter une enveloppe de 6,49 milliards, contre 6,59 milliards en 2015.