Manuel Valls a défendu mercredi sur France Inter le projet de loi de finances 2016 présenté au même moment à Bercy, en soulignant que la priorité avait été donnée à l'éducation, l'emploi, la sécurité et la culture.

« Nous faisons des économies, puisque que nous avons des budgets prioritaires. L'éducation, l'emploi, la sécurité et la culture, ce sont les budgets prioritaires », a déclaré le Premier ministre au micro de la station publique. « Et donc s'il y a des budgets prioritaires et qu'on veut faire baisser la dépense publique, il y a forcément des budgets qui baissent », a-t-il souligné, en réponse à une question sur des baisses de crédits de l'environnement et de l'aide au développement dans le projet de budget.

Sur l'aide au développement et la lutte contre le dérèglement climatique, Manuel Valls a toutefois précisé qu'un amendement du gouvernement serait introduit à l'Assemblée nationale, après l'annonce par François Hollande dimanche d'un renforcement de l'aide publique au développement versée par la France à partir de 2020.

Le prélèvement à la source « irréversible »

Cet amendement « sera gagé, équilibré, évidemment, par des économies sur d'autres secteurs », a promis le Premier ministre, qui a également affirmé que la réforme du gouvernement sur le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu serait « irréversible ».

François Hollande a promis lundi à l'ONU à New York que les financements annuels de la France pour le climat passeraient de trois milliards d'euros à plus de cinq milliards en 2020. François Hollande a aussi promis que l'aide publique au développement de la France augmenterait de quatre milliards d'euros, mais à partir de 2020 seulement, et sans préciser la répartition de cette somme entre la lutte contre le réchauffement climatique et la lutte contre la pauvreté.

Baisse des crédits pour l'écologie

Toutefois, le projet de budget de l'Etat français en 2016 prévoit une baisse des crédits à la fois pour l'aide publique au développement, et pour la mission « Ecologie, développement et mobilité durables », selon des documents publiés mercredi par le ministère des Finances. La mission « Aide publique au développement » se voit allouer des crédits de paiement de 2,60 milliards d'euros l'an prochain contre 2,77 en 2015, tandis que la mission « Ecologie, développement et mobilité durables » se voit affecter une enveloppe de 6,49 milliards, contre 6,59 milliards en 2015.