Le ministre des Finances Michel Sapin s'est prononcé dimanche contre une fusion de l'impôt sur le revenu avec la CSG qui se traduirait par « l'augmentation des impôts pour la moitié des Français » alors que ceux-ci « veulent voir des baisses d'impôt ».

Interrogé sur BFM TV-RMC-Le Point sur l'objectif d'une fusion de l'impôt sur le revenu et la CSG, Michel Sapin a répondu que le gouvernement avait « mis des bases » en 2012. « On impose de la même manière le capital et le travail au titre de la CSG comme au titre de l'impôt sur le revenu » et « c'est une très bonne chose », a-t-il dit. Mais « la fusion des deux aujourd'hui, ce serait annoncer l'augmentation des impôts pour la moitié des Français », a-t-il ajouté. « Une augmentation des impôts, la réponse est non, parce que ça voudrait dire que la CSG augmente pour la moitié des Français », a-t-il insisté.

« Les Français aujourd'hui, ce qu'ils veulent voir, c'est des baisses d'impôts », a-t-il dit. « Nous les avons stabilisés en 2014 (...) En 2015, ils commencent à baisser ».

Grande réforme fiscale : « ça n'existe pas »

Le ministre des Finances a aussi estimé que « la grande réforme fiscale (...) ça n'existe pas. Il y a des réformes qui arrivent et qui se mettent en place progressivement ». Le ministre a toutefois estimé que le gouvernement avait « trop augmenté les impôts et trop vite ».

Interrogé par ailleurs sur le niveau de chômage dans les pays voisins, Michel Sapin a répondu « préférer 7% en Allemagne sans la précarité que les 5% avec des contrats à terme britanniques ». Quant à la réelection du Premier ministre britannique conservateur David Cameron, « ce que je retiens (...) c'est que c'est en bougeant qu'on réussit, pas en restant sur place », a-t-il dit.

Quant à la durée de l'indemnisation chômage, il a rejeté l'idée de la réduire en France au niveau de l'Allemagne. Selon le ministre, « ça marche en Allemagne avec un niveau de chômage qui est toujours resté très bas, aujourd'hui nous sommes à un niveau de chômage élevé en France ».

« La France est en train de bouger »

La France « se réforme, avance » aujourd'hui, a-t-il assuré. « La France est en train de bouger ». Pour Michel Sapin, « dans le monde d'aujourd'hui, dans l'Europe d'aujourd'hui, une France à l'arrêt, ce serait une France condamnée » et « nous avons besoin de réformes ». « Nous réformons et nous continuons à réformer », a-t-il affirmé.