La banque franco-belge Dexia, gérée en extinction après avoir été par deux fois sauvée par les pouvoirs publics, a annoncé jeudi avoir réduit ses pertes grâce à une baisse de ses coûts de financement, tout en restant pénalisée par des obligations comptables.

Sa perte nette (part du groupe) s'élève à 606 millions d'euros au titre de 2014 contre un peu plus d'un milliard d'euros en 2013, selon un communiqué de la banque. Ce résultat comprend « des éléments de volatilité comptable principalement liée à la valorisation des dérivés » qui ont pesé à hauteur de 425 millions d'euros.

Le produit net bancaire, qui correspond au chiffre d'affaires pour les banques, a été négatif de 247 millions d'euros sur l'ensemble de 2014, pâtissant de ces mêmes éléments exceptionnels. La banque a amélioré sa performance récurrente, portée par une réduction du coût de refinancement. La perte nette récurrente a été réduite de 421 millions d'euros, pour revenir à 248 millions.

Dexia, qui fut le principal acteur du financement des collectivités locales en France, est toujours en cours de démantèlement après avoir été sauvée deux fois de la faillite en 2008 et 2011 par les Etats belge, français et luxembourgeois. Le groupe, qui a finalisé en 2014 les cessions d'entités validées par la Commission européenne, a désormais atteint son périmètre cible et se consacre à la gestion en extinction de ses activités résiduelles en s'appuyant sur une gouvernance et une organisation simplifiées.

« Le groupe a notamment fait face à la progression de ses besoins de financement générée par la baisse des taux et à d'importantes échéances de remboursement de dette », a indiqué Robert de Metz, président du conseil d'administration, cité dans le communiqué.

Le remboursement de la dette garantie souscrite par la banque Belfius, ancienne filiale belge de Dexia rachetée par l'Etat belge fin 2011, sera finalisée en 2015, a souligné Dexia.

« L'année 2015 verra la poursuite de ces efforts, afin de réduire le risque porté par les Etats garants et actionnaires », a ajouté M. de Metz.