L'Insee a revu jeudi en hausse la croissance 2013 de la France et en baisse son déficit public, pour des raisons de méthodologie statistique.

Le pays a affiché l'an dernier une progression de 0,4% de son Produit intérieur brut, un chiffre corrigé des variations saisonnières et du nombre de jours ouvrés, et non de 0,3% comme annoncé jusqu'ici, a indiqué l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans un communiqué.

La France a par ailleurs bénéficié d'un coup de pouce statistique pour son déficit public, qui atteint finalement 4,2% du PIB en 2013, et non 4,3%.

Traditionnelle révision annuelle

Ces révisions ne doivent cependant pas grand-chose à l'activité économique en tant que telle, mais plutôt à la méthodologie statistique. L'Insee explique ainsi qu'en début d'année, il procède toujours à des révisions dont l'impact est traditionnellement assez important afin de « recaler » le Produit intérieur brut par rapport aux données affinées des années précédentes, et réestimer l'impact des variations saisonnières et de calendrier.

Cette fois, l'Institut a de plus mis en conformité ses méthodes avec de nouvelles règles de calcul du PIB définies au niveau international, qui notamment changent la prise en compte des dépenses de recherche et développement pour mieux refléter par exemple le poids des brevets dans l'économique numérique.

Ces modifications internationales ont permis à la France de s'enrichir au plan statistique, puisque selon l'Insee le PIB en 2010, année de départ pour la révision des chiffres, s'en est trouvé augmenté de 61,8 milliards d'euros. En termes d'évolution cependant, c'est-à-dire de variation de l'activité d'une année sur l'autre, les effets sont marginaux, selon l'institut.