Le gouvernement français maintient ses objectifs de réduction du déficit en passant à partir de 2015 exclusivement par des économies de dépenses et non plus des hausses d'impôts, a indiqué mercredi Matignon à l'issue d'une réunion sur les finances publiques.

La quasi totalité du gouvernement a participé mercredi à Matignon à une réunion sur les finances publiques 2015-2017, moins d'une semaine après la dégradation de la note de la France par l'agence Standard & Poor's. Le projet de loi de finances rectificative examiné mercredi par le Conseil des ministres « confirme l'engagement du gouvernement pour redresser les comptes publics », souligne Matignon dans un communiqué à l'issue de la réunion.

Selon Matignon, « cette gestion responsable du budget de l'Etat contribuera au respect de notre cible de déficit public de 4,1% du PIB pour 2013, après 4,8% en 2012 - alors que le déficit aurait dépassé 5% de la richesse nationale en 2012 si le gouvernement n'avait pas pris d'emblée des mesures correctrices ».

Le budget 2015-2017 prolongera l'effort d'économies

« Le budget 2014, qui est actuellement en débat au Parlement, amplifie cet effort d'économies, avec un effort de maîtrise de la dépense publique de 15 milliards d'euros et une baisse de la dépense de l'Etat d'1,5 milliard d'euros l'an prochain », ajoutent les services du Premier ministre. « Le prochain budget, qui couvrira les années 2015 à 2017, prolongera cette action », assure-t-on de même source. « Comme le gouvernement s'y est engagé, l'ensemble de la réduction du déficit sera réalisée par des économies sur les dépenses, sans hausse des prélèvements obligatoires », promet Matignon.

« Ce redressement des comptes publics est indispensable pour retrouver des marges de manoeuvre et conserver à l'économie française d'excellentes conditions de financement », fait valoir Matignon, ajoutant : « lorsque l'Etat emprunte à moins de 2,3% sur 10 ans, ce sont aussi les ménages et les entreprises qui en bénéficient ».