Le patron des sénateurs socialistes, François Rebsamen, a affirmé dimanche que le manque à gagner entraîné par le renoncement du gouvernement à taxer plus fortement les PEL, PEA ainsi que l'épargne salariale serait compensé « uniquement » par des économies.

Les 600 millions qui n'entreront pas dans les caisses de l'Etat seront compensés « par des économies que le gouvernement sera amené à faire dans tous les domaines, au niveau de tous les ministères, sauf ceux qui sont protégés, à savoir, la Justice, l'Intérieur et l'Education nationale », a précisé le sénateur-maire de Dijon, invité du « Forum » de Radio J.

Assurant qu'il n'y aura pas de taxe nouvelle pour réduire la facture, François Rebsamen a insisté : il s'agira « uniquement des économies qui seront faites par le gouvernement ». Conséquence, selon lui : « Cette année, c'est 15 milliards d'économies que le gouvernement a promis, eh bien, il y aura 15 milliards 600 millions d'euros ».

Apaisement

Interrogé sur l'écotaxe sur les poids lourds dont l'entrée en vigueur prévue au 1er janvier a provoqué de violentes manifestations samedi en Bretagne, le chef de file des sénateurs PS a estimé qu'il fallait en « revoir les modalités d'application ». « Il ne faut pas qu'il y ait des gens plus pénalisés que d'autres », a-t-il fait valoir.

D'une manière générale, a-t-il cependant estimé, les atermoiements fiscaux du gouvernement ne sont pas des « reculades » mais une marque de « souplesse » conçue comme « un art de gouverner ». Selon lui, « le président de la République cherche l'apaisement » ce qui suppose « de comprendre les Français quand ils ne veulent pas quelque chose ».