Le ministre du Budget confirme que 2014 verra une presque « stabilisation des prélèvements obligatoires avec un an d'avance » sur les engagements du gouvernement, dans un entretien aux Échos à paraitre jeudi.

« En 2014, nous allons approcher notre objectif de stabilisation des prélèvements obligatoires avec un an d'avance par rapport aux engagements du programme de stabilité, grâce aux efforts d'économies accomplis », déclare Bernard Cazeneuve au quotidien économique. Le ministre prévient ainsi que l'augmentation sera inférieure aux 0,3% de point du Produit intérieur brut annoncée en avril dernier.

« Dans le programme de stabilité présenté au printemps, nous avions prévu un effort reposant aux deux tiers sur les économies et pour un tiers sur des recettes, soit une augmentation de 0,3 points de PIB en 2014. Nous ferons moins que prévu, comme l'a indiqué le Premier ministre », poursuit-il, reprenant les propos de Jean-Marc Ayrault devant la presse mais sans avancer de nouveau chiffre. Le Premier ministre avait promis mardi lors d'une conférence de presse une « quasi-stabilisation des prélèvements obligatoires », l'an prochain, alors que le gouvernement prévoyait jusqu'alors une nouvelle progression.

Réindexation du barème de l'impôt sur le revenu

Bernard Cazeneuve confirme également la « réindexation du barème de l'impôt sur le revenu sur l'inflation, qui constituera une restitution directe et substantielle de pouvoir d'achat », précise-t-il.

Le ministre saisit par ailleurs l'occasion de répondre aux accusations du Medef, réuni en Université d'été et qui tire à boulets rouges sur la fiscalité imposée aux entreprises : il refuse ainsi de confirmer, comme le lui demande le journal, le chiffre de 4,5 milliards d'euros d'augmentation des impôts sur les entreprises, repris par le patronat : « Je ne le confirme pas », indique-t-il. « Notre priorité c'est la croissance et la réduction du déficit y contribue. Nous privilégions les économies aux impôts », assure encore le ministre estimant que l'opposition « qui appelle à un moratoire sur les hausses d'impôts, n'a aucune leçon à nous donner ».