Le déficit de l'Etat s'est creusé de 2,6 milliards à fin juin sur un an, essentiellement en raison de dépenses européennes exceptionnelles, a annoncé vendredi le ministère du Budget. A fin juin, le déficit atteignait en cumulé 59,3 milliards d'euros, contre 56,7 milliards fin juin 2012, avec des recettes en hausse.

L'écart s'explique selon Bercy par la perception, début 2012, de 2,6 milliards de recettes perçue en l'échange de l'attribution de licences de téléphonie mobile 4G, mais aussi de dépenses pour l'augmentation de capital de la Banque européenne d'investissement (1,6 milliard), et la dotation au mécanisme européen de stabilité (3,3 milliards). « Hors ces éléments de nature exceptionnelle, le déficit à fin juin 2013 s'améliore de près de de 5 milliards par rapport à fin juin 2012 », assure le ministère.

Pour des raisons comptables, ces deux dernières dépenses ne viennent pas alourdir le déficit public de la France au sens européen, dont les comptes de l'Etat sont une composante avec ceux de la Sécurité sociale et des collectivités territoriales. Les dépenses de l'Etat (budget général et prélèvements sur recettes) atteignaient 196,2 milliards d'euros à fin juin (191,3 sans les dépenses exceptionnelles européennes) contre 185,2 milliards à la même date en 2012. « Ce montant est conforme à la prévision de dépenses de la loi de Finances 2013 », affirme le ministère.

Les recettes du budget général (nettes de remboursements et de dégrèvements) s'établissaient fin juin à 152,7 milliards d'euros, en hausse de 7,4 milliards par rapport à juin 2012. Les recettes fiscales ont globalement augmenté de 9 milliards d'euros à fin juin, « ce qui témoigne d'une amélioration des encaissements par rapport au mois de mai », explique Bercy.