La banque franco-belge Dexia a enregistré en 2012 une nouvelle perte nette de 2,86 milliards d'euros, principalement attribuable à l'impact des cessions effectuées durant l'exercice ainsi qu'à un coût de financement élevé, selon un communiqué publié jeudi.

Le coût lié au recours à la facilité d'urgence de la Banque centrale européenne (BCE) ainsi qu'à la garantie temporaire apportée par les Etats belge, français et luxembourgeois a atteint près d'un milliard d'euros. Quant à l'impact des cessions d'actifs, il se monte à 1,60 milliard d'euros.

En 2011, Dexia avait accusé une perte abyssale de 11,63 milliards d'euros.

Au terme de l'année 2012, la banque a tourné une page importante de son histoire en obtenant l'accord de la Commission européenne pour poursuivre son démantèlement sur plusieurs décennies sans en passer par une liquidation immédiate. Bruxelles a notamment validé le principe d'une nouvelle garantie des trois Etats à hauteur de 85 milliards d'euros ainsi qu'une recapitalisation de 5,5 milliards d'euros par la France et la Belgique.

Toujours en 2012, Dexia a cédé ou entamé la cession de toutes les entités opérationnelles non encore vendues et qui pouvaient l'être. « Au début de 2013, le groupe présente un nouveau visage », a déclaré le président du conseil d'administration, Robert de Metz, cité dans le communiqué. « Dexia peut désormais concentrer ses efforts sur la gestion de ses 250 milliards d'euros d'actifs résiduels », a-t-il ajouté.