L'ex-ministre UMP du Budget, Valérie Pécresse, a demandé mercredi au gouvernement de faire « toute la transparence » sur le coût exact des mesures du budget 2013 censurées par le Conseil constitutionnel, « en raison des chiffrages divergents » de la presse et du gouvernement.

La députée des Yvelines réclame ainsi, dans un communiqué, « une réunion rapide de la commission des Finances (de l'Assemblée nationale) pour auditionner le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, et le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac » et « faire toute la lumière sur le coût pour l'Etat des recettes annulées par le Conseil constitutionnel ».

« Ce ne sont pas les Français qui doivent payer la facture de l'amateurisme du gouvernement. Les Français ont le droit à la vérité. Alors que les Français viennent de subir en sept mois un matraquage fiscal sans précédent, qui va payer le manque à gagner des recettes de l'Etat des nombreux dispositifs sanctionnés par le Conseil constitutionnel ? », s'interroge encore l'ex-ministre UMP.

Par la voix de sa porte-parole, Najat Vallaud-Belkacem, le gouvernement a maintenu mercredi à « 500 millions d'euros » le coût pour les finances publiques des dispositions budgétaires censurées samedi par le Conseil constitutionnel. Dans son édition de mercredi, le quotidien économique Les Echos le chiffre au double, affirmant que l'impact sur les finances publiques de la censure de certaines dispositions du budget 2013 par les Sages dépasse le milliard d'euros.