Dans un communiqué publié jeudi, l'agence de notation Fitch Ratings estime que le secteur bancaire français peut s'attendre à une année 2013 difficile, avec notamment une moindre rentabilité opérationnelle.

L'agence rappelle que les notes de dette à long terme de trois des cinq principaux groupes bancaires en France sont assorties d'une perspective négative, ce qui signifie qu'elle n'exclut pas de les abaisser à l'avenir. Il s'agit du Crédit Agricole, de BPCE et de Société Générale. Elle précise également que la perspective négative de leur note est liée à celle affublée à la note de la France et que, si cette dernière devait être abaissée, les notes du Crédit Agricole (A+), de BPCE (A+) et de Société Générale (A+) le seraient aussi.

A l'inverse, les notes de BNP Paribas (A+) et de Crédit Mutuel-CIC (A+) bénéficient d'une perspective stable, qui reflète « leur qualité propre de crédit ».

L'agence de notation souligne également qu'elle s'attend à ce que la rentabilité opérationnelle des banques françaises baisse en 2013, avec une croissance faible de leur revenus. Elle fait néanmoins valoir que leur volonté de renforcer leur bilan est « positive », même si cela pèse sur leurs profits. Les acteurs du secteur bancaire sont, en effet, contraints à des ajustements de portefeuille pour prendre en compte les nouvelles normes internationales de solvabilité.

Fitch prévoit aussi que les fonds propres des banques françaises continuent à progresser grâce à la mise en réserve de leurs résultats et, au besoin, du non-versement de dividendes, ce qui doit les aider à mieux affronter un « environnement incertain ». Elle prévient, en outre, qu'elle ne s'attend pas à relever la note de viabilité (« viability rating » ou VR) des cinq grands établissements français en 2013. A la différence de la note de dette à long terme, la note de viabilité exclut tout soutien extraordinaire et extérieur, notamment des pouvoirs publics, dont pourrait bénéficier une banque.